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Nos poilus morts en 1920
20/11/2018 07:25
RIGAUD Henri Ernest né le 3 avril 1892 à Eurre, fils d’Ernest Félix et de TOTIER Marie Eugénie Emilie, agriculteurs au quartier « le Colombier ».
De la classe 1912, mais de santé précaire, il n’est incorporé, que par fait de guerre, le 7 septembre 1914 au 28ème Bataillon de Chasseurs à pieds de Barcelonnette.
La commission de réforme de Grenoble du 15 juillet 1915 le dirige vers le Service Auxiliaire pour cause de rhumatisme articulaire aigu. Affectation confirmée par la commission de réforme de Vienne du 20 octobre 1915 qui l’envoie à la 14ème section de COA (Commis, Ouvriers, Administration) pour inaptitude aux zones armées.
La commission de réforme de Vienne confirme cette inaptitude le 27 septembre 1917 pour rhumatisme articulaire chronique et bronchite et confirme son affectation le 30 novembre 1917.
Reconnu inapte définitif à faire campagne par la même commission le 25 janvier 1918 il est muté au 6ème Régiment d’Artillerie de Campagne le 4 octobre 1918 puis mis en congés de démobilisation le 23 août 1919.
Rentré dans ses foyers au quartier « le Colombier », il décède le 20 janvier 1920, il avait 28 ans.
Son corps repose dans le caveau familial dans le cimetière de notre commune.
Aujourd’hui, se termine le récit du parcourt de chacun des 31 enfants Eurrois tombés au champ d’honneur. Durant ces 4 années, j’ai voulu retracer le vécu des « Mort pour La France », pour leurs rendre hommage ainsi qu’à ceux qui en sont revenu.
Pour que leur sacrifice ne sombre pas dans l’oublie …
Pour que, quand devant le monument aux morts de la commune sont clamés leurs noms…
L’image de leur enthousiasme, de leur abnégation, de leur peur, de leur courage, des souffrances endurées, du don de soi…
Défile devant nos yeux, témoins passifs mais reconnaissants.
Merci de votre attention et de votre patience.
Jean Michel LEROUX
11 novembre 2018
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Exposition novembre 2018 a
24/12/2018 11:18
Exposition
« La vie des poilus Eurrois dans la tourmente de la guerre 1914-1918 ».
Depuis de nombreuses années, j’effectue des recherches sur l’histoire de ma commune d’adoption. Tout naturellement, un intérêt s’est porté vers le monument qui trône à l’entrée du cimetière et sur les noms, inconnus pour moi qui viens du Pas de Calais, inscrits sur celui-ci.
Ce fut d’abord trente noms, puis, au fil des recherches, une constatation s’imposa : il en manquait un. Cet oubli fut réparé quelques années plus tard, le 11 novembre 2011, par l’ajout du trente et unième nom sur le monument.
Le devoir de mémoire permit aux enfants de la classe de cm2 de l’école primaire d’effectuer un travail sur les poilus avec l’aide de leur enseignant.
Deux années plus tard, cet enseignant renouvela en effectuant la généalogie de ces poilus avec ses nouveaux élèves. Ces travaux ont été mis sur le site internet de Généanet sous le titre « poiluseurre ».
Parallèlement, continuant mes recherches, j’intensifiais ce devoir de mémoire par des interventions lors des cérémonies commémoratives du 11 novembre.
Avec les commémorations du centenaire de la première guerre mondiale, mon intervention se porta sur le parcourt de vie des poilus morts pour la France dans l’année en cours. Ainsi, recentrée sur le locale, la cérémonie prenait, aux yeux des citoyens Eurrois, une dimension plus sentimentale.
Pour finaliser de façon plus concrète cette tranche de vie de notre commune et de ses habitants, je réalisais une exposition « Histoire des poilus Eurrois dans la tourmente de la guerre 1914-1918 ».
Cette réalisation a été possible grâce au soutient de la municipalité, de la bibliothèque et de l’association « Les Amis du Temple d’Eurre ». Les Archives départementales l’ont étoffée par l’envoie de fichiers numériques de photographies composant une exposition sur « La Drôme dans la guerre 14-18 ». Avec l’aide d’amis et de membres de ma famille, nous avons collé des panneaux de carton sur lesquels nous avons dessiné puis coloré nos soldats. Les critères étaient les éléments d’identification trouvés sur les feuilles matricules de chacun. Ainsi, à partir de leur taille, de la couleur de leurs cheveux, de leurs yeux et de signes distinctifs, nous avons réalisé trente et une silhouettes, toutes différentes, avec les uniformes des régiments dans lequel chacun a servi et a été abattu aux champs d’honneur.
Avec ces objets prêtés par des particuliers, ces douilles d’obus travaillées, ces diplômes avec les médailles, ces livres traitant du vécu de ces braves, ces documents plus intimes comme un télégramme annonçant le décès d’un soldat à l’hôpital militaire, ont donné une couleur plus sacrée à cette exposition.
Complété par sa fiche du site « Mémoire des Hommes » et par un résumé de son parcours, chaque poilu, sorti de l’’anonyma, reprenait vie.
L’exposition, visible le dimanche 11 novembre 2018 dans la salle des fêtes de Eurre, était transférée dès le lundi, dans le Temple pour recevoir le public de 15 h 30 à 19 h 00 et ce, jusqu’au 24 novembre.
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Exposition novembre 2018 b
24/12/2018 11:26
EURRE
Qui est parti à la guerre ?
En 1914, les classes 1911-1912-1913 sont en service actif qui est de trois ans. (Cela concerne 20 Eurrois).
La classe 1914 est appelée avec deux mois d’avance soit le 1er septembre 1914. (6)
La classe 1915 avec 11 mois d’avance soit le 15 décembre 1914. (4)
Les classes 1916 à 1919 avec plus d’un an et demi d’avance soit
1916 le 8 avril 1915 (9)
1917 le 7 janvier 1916 (6)
1918 le 16 avril 1917 (10)
1919 le 15 avril 1918. (7)
Dans nos archives municipales, les tableaux de recensement des jeunes gens des classes 1909 à 1919 permettent d’avoir un échantillon des Eurrois partis à la guerre.
Les réservistes rejoignent également leur régiment d’attache dès la mi- août 1914, ainsi tous les hommes valides jusqu’à 48 ans se trouvent monopolisés par la guerre. Soit environ 162 hommes.
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Les classes de 1896 à 1910 sont donc mobilisées dès août 1914. (100 env)
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Les classes antérieures, de 1895 à 1892 le seront de septembre à décembre 1914. (36 env)
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Celles, plus anciennes de 1889 à 1891 (12 env), seront appelées en mars- avril 1915
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celles de 1887 et 1888 (14 env), un an après, en 1916.
Au recensement de 1911, Eurre comptait 815 habitants pour 256 ménages soit des familles de 3.2 habitants.
Il y a eut 56 naissances entre 1911 et 1914 et 78 décès.
Ce qui laisse environ 793 habitants en 1914.
Fin 1914 c’est donc 166 hommes qui sont occupés par la guerre.
En 1918, ils sont environ 224. SOIT PRESQUE LA TOTALITE DES HOMMES DE LA COMMUNE QUI SE COMPOSE DE 256 MENAGES EN 1911.
31 sont « mort pour la France » et figurent sur le monument aux morts de la commune, soit 13.8 % des mobilisés et environ 3.9 % de la population.
Jean Michel LEROUX - août 2018
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Exposition novembre 2018 c
24/12/2018 11:31
Inventaire des tombes des poilus de Eurre morts pour la France
inscrits sur le monument aux morts de la commune
ANDRE Paul Cimetière communal de Eurre Tombe privée voir SF
BELLIER Adrien Bezonvaux (55)
BLAIN Paul Tracy le Mont (60) Tombe individuelle D76
BOST Paul Maurepas (80) Tombe individuelle 1321
BOUQUET Paul Alcide Hardecourt aux Bois (80)
BRAVAIS Edouard Cimetière communal de Eurre Carré militaire
BRIANCON Frédéric Saint Baussant (55)
BRUCHON Romain Haucourt Malancourt (55)
BRUNET Gustave Saint Quentin (02) Tombe individuelle 2480
BUFFIERE Ferdinand Lihons (80)
CHARRIER Louis Maison Champagne (51) Rouvoy-Ripont
FAURE Henri Chaulnes (80)
FERMOND Louis Jonchery / Suippes (51) Tombe individuelle 567
FRANCOIS Louis Séverin Fleury Douaumont (55) Tombe collective 8538
GASQUET Adrien Linge (68) Orbey
JUGE Ernest Souchez (62)
LASSAGNE Auguste Barrenkopf (68)
MARCEL Maurice Salamique Grèce
MAZARD Paul Léon Massiges (51)
MISERY Léon Lihons (80) Tombe individuelle 3715
MOULIN Emmanuel Cimetière communal de Eurre Tombe privée voir SF
MOURIER Ernest Aix Noulette (62)
PERMINGEAT Auguste Chaulnes (80)
PINET Jean Verdun Bevaux (55) Tombe individuelle 2443
PISTON Camille Cimetière communal de Eurre Carré militaire
RAPINE Louis Maucourt (80) Tombe individuelle 2396 bis
REY Casimir Gap Carré militaire ti
RIGAUD Henri Cimetière communal de Eurre Tombe privée voir SF
VALETTE Adrien Léon Souville Verdun (55)
VALETTE Charles Adrien Col des Journaux (88)
VALETTE Marcel Beauvais (60) Carré militaire ti 489
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Exposition novembre 2018 d
24/12/2018 11:32
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Exposition novembre 2018 e
24/12/2018 11:33
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Exposition novembre 2018 f
24/12/2018 11:43
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Inauguration du nouveau préau l952
25/02/2019 12:22
Montage : Jean Michel LEROUX (2019)
Photographies : collection "le Dauphiné Libéré" don de Roger BESSET
le 13 juillet 1952, monsieur VINCENT maire de la commune, inaugure le nouveau préau scolaire avec monsieur le Préfet TOMASI,de son Chef de Cabinet, du Sous Préfet de Die et de l'inspecteur de l'académie.
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Du 8 janvier au 2 juin 1791
26/06/2019 11:24
Eurre carte d'assemblage cadastre 1811 (AD 26 cadastre) scan JM Leroux
DU 8 JANVIER AU 2 JUIN 1791
Du 8 novembre 1790 au 1er janvier 1791 et du 2 juin 1791 au 3 mars 1794, aucune délibération n’existe en archives. Seule la période comprise entre le 8 janvier et le 2 juin 1791 nous permet de découvrir les préoccupations des élus de la commune.
Sur requête de madame ROSTAIN, épouse de Jean-Baptiste POINT, meunier de la commune, malgré 20 ans de mariage, celui-ci a une liaison avec la nommée BERTRAND veuve FONTAINE et a quitté le domicile conjugal, emportant vêtements et argent. Sur l’intervention du fermier de monsieur de VESC qui annonce que le sieur POINT doit 200 livres à son maître et du trésorier de la commune à qui il doit également les deniers royaux, la municipalité envoie deux gardes nationaux, Etienne de VENISE et Antoine FAURE-COSTE à sa recherche.
Retrouvé à Romans, il sera ramené sous bonne garde au village. Monsieur de VESC conservera sa charrette et ses chevaux en paiement de sa créance. Quelques semaines plus tard, POINT portera l’affaire en justice et la commune devra justifier les actions entreprises à son encontre.
Le 30 janvier, à l’issue de la messe, les officiers municipaux et les notables de la communauté d’Eurre se sont portés à l’église paroissiale pour recevoir les serments du curé FIERE Etienne et du vicaire ROZERON, conformément au décret de l’Assemblée Nationale du 26 décembre 1790. Procès verbal a été dressé et tous ont signés excepté : Claude MAILLET, Jean BRUNEL, Louis CHARLON, Pierre PEYROL, Antoine PRUNIER, Pierre RABOT, Charles LONG, tous illettrés.
Suivant l’article 1er du titre second du décret de l’Assemblée Nationale sur la contribution foncière des 20 et 23 novembre, accepté par le Roi le 1er décembre 1790, les municipalités doivent faire un état nominatif des divisions du territoire de leur commune.
« Pour nous conformer au susdit article et d’après les connaissances que nous avons de la consistance du territoire de notre communauté, avons divisé ce territoire en sections dont la première est connue sous le nom de la section A sous le non de La Condamine, la deuxième B sous le nom de La Maladière, la troisième C sous le nom de Lachaud, la quatrième D sous le nom des Calendres, la cinquième E sous le nom de Tracol et la sixième F sous le nom de Montchaud… »
S’en suit la délimitation de chacune des sections et la destination des copies « …une copie d’icelle affichée à la porte du lieu ordinaire des séances de la municipalité et de l’église paroissiale, à ce que aucun des propriétaires et habitants de cette communauté ne puisse en prendre cause d’ignorance. »
Ce 30 janvier 1791 rapport du sieur BERTRAND procureur qui a été délégué à Saint Paul Les Trois Châteaux pour obtenir les preuves de propriétés de monsieur de Vesc sur les Ramières. Il présente ainsi toutes les preuves dont une transaction de 1681.
Assignation de monsieur MOURIER d’Eurre, curé de Montboucher, recteur de la chapelle Saint Eloi, de payer son impôt au rôle de taille.
Notes : en 1791, le curé de la paroisse de Montboucher se trouve être Louis René d’URRE né le 17 juin 1704 à Montélimar, fils de Jacques d’URRE et de Jeanne de LATTIER. Quatrième et dernier enfant, il entre dans les ordres et rejoint les moines de l’abbaye de Cluny. Il devient prieur à la tête du Prieuré de St Marcel-les- Sauzet. Le 12 mars 1776, il remplace le capucin commis pour remplacer le curé décédé de l’église de Montboucher ; il signe d’Urre prieur.
Le 2 mai 1776 il reçoit en charge la cure de cette paroisse et signe : d’Urre prieur curé.
Il signe son dernier acte le 14 juillet 1791 et décède à Montboucher le 7 septembre 1792 alors âgé de 78 ans.
La chapelle Saint Eloi se trouvait sur le fond du prieuré St Pierre à Eurre et dépendait de l’abbaye de Cluny.
11 MARS 1791
Procès verbal du service funéraire fait dans l’église d’Eurre pour le « célèbre monsieur de MIRABAUX », l’un des plus distingués députés de l’Assemblée Nationale.
« Pénétré d’une amère douleur de la grande perte que vient de faire l’Empire français ; Monsieur de MIRABAUX étoit son oracle, son ange tutellaire et l’invincible défenseur de sa liberté… ».
28 MARS 1791
Sur quatre pages de délibérations, divers procès verbaux correspondants à l’attribution d’un demi - arpent, mesure du Roy, de terrain pour servir de jardin à monsieur le curé FIERE Etienne. Ce jardin proche du presbytère vient du fond du prieuré, propriété de la commune au titre des biens communaux, dénommé « la grande Ribière ».
« Confrontant en son entier du levant chemin d’Upie à Crest, du couchant le rif du Merdary, au nord terre et pré de Joseph JEAN et plus bas à Etienne MORIN et du midy un autre chemin viscinal sur lequel total le dit SAYN ay prélevé par mensuration la quantité de 672 toises et demi faisant le demi arpent royal adjugé par le second article pour le jardin dont il s’agit et tout de suite nous officiers municipaux y avons étably du levant au couchant les limites… »
Note : ce terrain, propriété de l’évêché de Valence a été vendu par maître COMBE-LABUISSIERE, notaire à Montoison, en 1977 à monsieur MOTHION Lucien. Celui-ci y fit construire sa maison, visible du chemin des chutes.
2 JUIN 1791
Le Département autorise la commune à citer monsieur de VESC et autres particuliers pour obtenir la vuidange des Ramières. (voir définition dans dictionnaire D. GODEFROY)
NB : l’orthographe originale des textes trouvés dans les archives a été respectée.
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le Moyen Age et les Seigneurs d'URRE
04/07/2019 08:05
Le Moyen Âge et les seigneurs d’Urre
Mille ans, du bas au haut Moyen Age, de l’obscur vers la lumière.
Le Moyen âge est une période de l’Histoire qui s’étend du départ des Romains de la Gaule à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492.
Entre l’an 400 et 500, les romains vont quitter la Gaule, très vite envahi par les Huns d’Attila qui seront repoussé hors des limites en 453.
Les francs, peuple venu de l’est, avaient un roi, Mérovée, qui donna naissance à la dynastie des Mérovingiens. Son petit fils CLOVIS devint roi des francs en 481 et à sa mort en 511, il était maître de toute la gaule.
Suit une période de guerre, de famine et de peste.
En 629 c’est le roi Dagobert qui règne sur la Gaule et à sa mort en 638 commence la période des rois fainéants et la construction de nombreuses abbayes.
C’est une période propice aux invasions mais Charles Martel bat les arabes à Poitiers en 732.
En 751 Pépin le bref fonde la dynastie des Carolingiens, roi sacré, défenseur de la chrétienté et dont le pouvoir est d’essence divine.
Son fils Charles le Magne agrandi encore son pouvoir et son territoire et se fait couronner empereur en l’an 800 dans sa capitale Aix la Chapelle.
A sa mort en 843, le traité de Verdun partage son empire entre ses trois petits fils.
Notre village qui s’appelle alors URRI ou URRO fait partie du domaine attribué à Lothaire, désigné sous le nom de Lotharingie et plus tard Saint Empire Romain Germanique.
Les Normands (Vikings) envahissent le pays.
En 987 Hugues Capet, roi de France, fonde la dynastie des Capétiens qui vont régner jusqu’à la Révolution.
Vers l’an 1000, construction des églises romanes et au XI et XIIème siècle construction des cathédrales selon l’art gothique.
1095 – 1100 Première croisade prêchée par Pierre l’Ermite et le pape Urbain II.
Les fouilles du TGV ont mis à jour une forge datée de l’an 1000, au nord de la D93.
Ces 500 dernières années vont favoriser la monté au pouvoir des propriétaires les plus importants. A Eurre, à partir de la motte où se trouvent les vestiges gallo romain, la famille des URRE va construire, d’abord en bois puis dès l’an 1000, en pierre, une maison forte défendue par des murs hauts et épais, avec des tours et des créneaux. Pour assurer la sécurité de la famille seigneuriale et pour dominer le tout, un donjon est ajouté.
Au pied du château, une église a été construite, mais dans le « Regest Dauphinois » Ulysse Chevalier nous indique qu’entre 1049 et 1095 il existait sur le territoire d’UR cinq églises sous différents vocables (Sainte Marie, Saint Eloi, Sainte Catherine, Saint Pierre, Sainte Jabiane) qui ont été donné par moitié au monastère de Cluny.
Une partie de l’église actuelle date certainement du XIIème siècle au vue des arcs de la croisée d’ogive qui subsistent encore dans le cœur.
Le bas de la colline qui porte le château est ceinturé par un énorme rempart doté d’une porte d’entrée donnant sur le chemin qui mène à Crest (c’est le chasteron). Le seigneur invite les paysans et les manants à s’installer à l’intérieur des remparts en échange de sa protection. Les maisons sont construites en s’adossant aux murs du rempart et de chaque côté de la rue principale. Eurre, village perché, est né.
Sous le roi Philippe Auguste la France est la puissance dominante du XIIIème siècle.
De 1220 à 1270, construction de la cathédrale de Paris. Et règne de Louis IX dit Saint Louis qui augmente le pouvoir royal. Il meurt à Tunis alors qu’il partait pour la 8ème croisade en 1270. Ce fut la dernière croisade contre les sarrasins en Palestine.
En 1266 le seigneur François d’Urre donne une charte des libertés aux habitants de son fief d’Eurre. (Voir Gazette numéro 39 de décembre 2016)
Le comte du Valentinois et l’évêque de Valence et du Diois se font la guerre pour obtenir plus de pouvoir. C’est la guerre des épiscopaux.
Les remparts vont protéger le village des pillards et des routiers (on parle des écorcheurs et des grandes compagnies) vers 1330-1350.
En mars 1330, les hommes d’Aymar de Poitiers, du château de Crest, attaquent, pillent et incendient le prieuré Saint Pierre d’URRE, annexe de l’abbaye de Cluny.
En 1337 une guerre qui va durer 100 ans éclate entre la France et l’Angleterre. C’est une période de famine, de peste et de batailles perdues : Crécy en 1346 et Azincourt en 1415. Heureusement, une jeune bergère va venir au secours du futur roi de France et va permettre de le faire sacré roi à Reims. Mais Jeanne d’Arc sera prise par les anglais qui vont la bruler à Rouen en 1431 et il faudra attendre 1453 la bataille de Castillon, près de Bordeaux, pour voir la fin de cette guerre.
En 1347, une bataille à lieu à Eurre sur les plateaux « les Montchauds » et elle va mettre fin à la guerre dite des Episcopaux.
En 1349 Le Dauphiné, province où se situe notre village, est transporté au royaume de France.
Louis XI, alors qu’il était encore Dauphin, avait été exilé par son père le roi Charles VII de 1442 à 1448. Il avait noué amitié avec de nombreux seigneurs du Dauphiné dont le seigneur d’Urre. A son avènement sur le trône, il fit de François d’Urre un de ses Chambellans.
La famille des URRE va alors obtenir des privilèges, des terres et des châteaux. Son opulence va aller grandissante.
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