En primeurs pour les lecteurs de la gazette municipale « En tout lieux, à tout’Eurre » et les lecteurs de ce blog, voici des photographies datant d’avant la deuxième guerre mondiale et qui prouvent l’exactitude des propos de cet article. Ces clichés ont été donné à la station de sauvetage en mer, il y a quelques années, par un anonyme. Conservés dans le petit musée de l’abri du canot de sauvetage du port de CARRO, par le trésorier monsieur Gérard COSTE. Celui-ci les a mis spontanément à ma disposition. Qu’il en soit remercié.

La chapelle tombale attenant à l'abri du canot de sauvetage, avant 1944.

Poto mis aimablement à notre disposition par M. Gérard COSTE, de la station de CARRO.

La chasse ouvragée, les armoirie du marquis, des statuettes religieuses, un fauteuil aux armes des "URRE" et une galerie de tableaux de famille, tel était l'intérieur du mausolé où reposait le bienfaiteur de la station de CARRO.

" d'argent à la bande de gueules chargée de trois étoile d'or" devise "En tout lieu, à toute heure"

Portraits de membres de sa famille maternelle, au centre certainement le grand père VIGER magistrat de renom.

Portraits de son père, de sa mère née VIGER, au centre  dans le cadre ovale sa soeur Pauline décédée très jeune, au dessus un grand parent d'Urre d'Aubais.

Scan de M. André SAURY, mit aimablement à ma disposition en 2011. M. SAURY est malheureusement décédé à l'âge de 85 ans, le 5 mars 2014 à Conques sur Orbiel (11) avant d'avoir édité son livre sur le Marquis d'Urre d'Aubais.  (notes de l'auteur)

Dans le journal « Le provençal » du  dimanche 23 avril 1967, un article retrace l’histoire du mausolée, du bienfaiteur et du canot à l’occasion du  quarantième anniversaire de la mort du marquis. On y apprend que le bâtiment funéraire a été détruit en 1944 par les allemands, en fuite, qui ont endommagé le port en faisant sauter les tonnes de mines entreposées dans la chapelle funéraire. 

Il n’en reste pas moins que, selon des témoignages de pêcheurs locaux, les restes du marquis ont été récupéré et enseveli dans le cimetière de CARRO et plus tard, une tombe fut installé au même endroit que la chapelle funéraire, tout contre l’abri du canot de sauvetage.

M. Gérard COSTE, Jean Michel LEROUX et son épouse, devant la tombe du Marquis Maurice d'Urre d'Aubais à la station de Carro (13). Photo J M LEROUX mai 2011.

Le canot "Marquis Maurice d'Urre d'Aubais I" en révision avant sa vente aux enchères par le service des Domaînes en 2008.

Le premier canot de sauvetage « Marquis Maurice d’Urre d’Aubais », entré en service le 2 juillet 1930, participera à de nombreux sauvetages en méditerranée surtout sur les rochers des  Ragues de Carro avec des patrons comme Jules IMBERT puis DOMENGE Antoine et Raoul, le père et le fils, jusqu’en 1952, année où il sera réformé. Après bien des recherches, je l’ai retrouvé, en 2008, sur la liste d’une vente aux enchères, à OUESTREHAM, par le service des Domaines. Il a été acheté pour 1000 €. Et là je perds sa trace…

Dès 1953, un autre canot est en construction, il s’agit du canot de première classe tout temps le S22, en service de 1955 à 1982. D’abord affecté en Corse sous le nom de « Lieutenant Bonaparte » jusqu’à sa refonte en 1978, il est ensuite affecté à CARRO sous le nom de « Marquis Maurice d’Urre II ».

A sa réforme, il est acheté par l’association « AMERAMI » en 1985. Restauré en 1990 puis en 1997, il a navigué jusqu’en 1995. Il se trouve, aujourd’hui, dans le hangar abri de sauvetage du port d’HONFLEUR.