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L'école en 1920
04/11/2013 13:42
Carte postale de 1920 site de joro besset : eurre.org
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Ecole en 1960
04/11/2013 13:52
Carte postale scan de Jean Michel LEROUX.
Ce bâtiment, au nord de l'école des garçons est en fait un préau couvert servant de salle de gymnastique. Il va , par la suite servir comme salle des fêtes, salle de classe puis d'école maternelle. Construit par nécessité il est inauguré , en grande pompe, en juillet 1952.
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L'école du 21ème siècle
04/11/2013 14:03
Photo Jean Michel LEROUX
Une grande cour à l'arrière du bâtiment accueille en cette rentrée 2013 près de 129 enfants.
Un nouveau préau couvert a du être construit il y a quelques années pour remplacer l'ancien qui datait de 1928, devenu trop étroit et mal placé en cas de mauvais temps.
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Ecole mixte protestante : une cloison pour séparer les sexes
04/11/2013 14:22
Par courrier en date du 5 août 1866, l’inspecteur des écoles de Die, M. GIRAL, autorise, suite à la décision du Conseil départemental, Mlle LEYBRAÏ, institutrice libre à Eurre, de recevoir dans son école les garçons du culte protestant, jusqu’à l’âge de 10 ans. Cette autorisation est accordée à la condition expresse qu’il y aura dans la classe une cloison pour la séparation des sexes.
Monsieur le maire, Louis FAURE, répondait aux remarques des différents inspecteurs, en mentionnant ce courrier et surtout en argumentant sur le fait que si l’on installait ladite cloison, une partie de la pièce serait privée de lumière. Par ailleurs, les petits garçons qu’elle avait étaient très jeunes.
Pour le moment, les quelques petites filles qui s’y trouvent sont très jeunes et les garçons qui dépassent l’âge de 10 ans vont quitter l’école dans peu de temps…
Monsieur le maire termine sa lettre comme ceci :
« _ Dans l’espoir qu’à votre prochaine visite j’aurais meilleures choses à vous raconter à Eurre et à faire votre connaissance ; j’ose espérer Mr l’inspecteur que vous serez assez indulgent à notre égard vis à vis de cette école. Néanmoins je continuerai à entretenir avec vous les bons rapports que j’ai eu l’honneur d’avoir avec vos prédécesseurs. »
C’est à cette époque que M. FAURE espérait faire devenir communale l’école protestante.
En vain, car avec la construction de la nouvelle école de garçons et les nouveaux effectifs, celle-ci fut dissoute en 1888.
Références : Original des lettres, archives privées Denise DERONZIER (descendante de Louis FAURE)
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Le marquis Maurice d'Urre d'Aubais 01
20/11/2013 14:48
Le château de Saptes à Conques sur Orbiel (Aude). ph :J M leroux 19/10/2014.
Le marquis Maurice d’Urre d’Aubais
C’est dans le petit livre d’Amédée DELHOMME « Petite histoire d’un village et de son château EURRE » que je fis la connaissance de la famille d’URRE, de ses nombreuses branches et en particulier celle des d’URRE d’AUBAIS dont le dernier membre Maurice marquis d’Urre d’Aubais, est une figure à lui tout seul.
Selon ces sources, il se serait converti à l’Islam sous le nom de « Ahmed-Nebjid-Effendi » : Ahmed, prénom musulman qui veut dire « la personne qui loue Dieu » et Effendi, mot turc signifiant « monsieur, seigneur, maître ».
Maurice Théodore Charles Emmanuel Marie, titré marquis d’Urre d’Aubais, est le fils de Emile Jacques François Emmanuel, marquis d’Aubais les Conques et de son épouse Anne Félicité VIGER ; petit fils d’Emmanuel François d’URRE, marquis d’AUBAIS, baron de Capendu, marié en 1779 à Théodorine de Mac -Mahon ; arrière petit fils de Alexandre Joseph François d’URRE et de Jacqueline Marie de BASHI d’AUBAIS.
Le marquis Maurice d’Urre d’Aubais est né le 29 novembre 1856 à Nîmes ; il est décédé à Paris le 21 mai 1927.
L e marquis passa son enfance dans le château familial de SAPTES situé à Conques sur Orbiel (Aude), propriété devenu familiale par son rachat en 1792 par Théodorine de Mac-Mahon, son arrière grand mère paternel. (Bulletin de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, T38, 1934 ; BNF gallica)
A la mort de son père, le 20 octobre 1883 à Nîmes, il a 27 ans et hérite de celui-ci ainsi que du titre de marquis (sa mère étant morte en 1858, il n’avait qu’une sœur, Thérèse, décédée à l’âge de 14 ans en 1864). Célibataire, à la tête d’une fortune très importante, possédant plusieurs châteaux et immeubles, le marquis Maurice d’Urre d’Aubais avait la passion des courses hippiques, des voyages et de la mer.
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Le Marquis Maurice d'Urre d'Aubais 02
20/11/2013 15:18
Un Vanadis de 1868
En 1884, il loue un steam-yacht vanadis pour un départ le 1er avril du port de Wivenhoe (Angleterre) afin d’effectuer une croisière de trois mois dans la Mer Noire, les côtes d’Asie et les iles de l’archipel. (Journal Le Gaulois du 7 avril 1884 ; BNF gallica)
Le marquis est nommé dans « l’affaire des décorations » organisée par trois escrocs : BUREL, SOUDRY et CHESNEL. Contre un pot de vin conséquent, on pouvait obtenir un poste, une mission et une décoration. Maurice d’URRE d’AUBAIS obtint une mission en Orient, mais à ses frais. A son retour, il paya à CHESNEL la somme de 1000 francs, mais ne reçu pas de décoration. Cité comme témoin, il ne se présenta pas et fut condamné, par le ministère public à 100 francs d’amende. (Chroniques des tribunaux dans Le Gaulois n° 944 du 2 novembre 1885 ; le journal « La Justice » numéros des 11-12 et 15 février 1885 et le journal « La Lanterne » de 1885 ; BNF gallica)
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Le Marquis Maurice d'Urre d'Aubais 03
20/11/2013 15:43
Course, peinture sur toile.
Le 24 février 1886, à l’issue du Prix d’Issy, couru sur le champ de course de St Ouen, le marquis acheta le cheval vainqueur « Wallon » pour la somme de 4 955francs 55 au comte G de Talhouët-Roy.
Le 10 avril 1887, le marquis engagea son cheval « Brillant » dans une course attelée.
De 1886 à 1888, plusieurs journaux (Le Figaro, Le Temps, Le Matin, Le Gaulois) dans leurs rubriques sportives, mentionnent la participation du marquis d’Urre d’Aubais, comme propriétaire d’un cheval de course nommé « Duchesse ». Très bon cheval, puisqu’il se place régulièrement dans les trois premiers dans des courses soit de haies, soit de steeple-chase, de 2500 m ou de 3200 m, principalement aux champs de courses de Colombes et de Nice. Le Grand prix de Monaco, le prix de Monté-Carlo et le prix de l’Orne sont ses préférés.
En juillet 1886, il se présente et est élu, en tant que conservateur, à l’élection des conseillers généraux de l’Hérault sur le canton de Lodèves. (Le Gaulois du 11 juillet 1886 ; BNF gallica)
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Le Marquis Maurice d'Urre d'Aubais 04
20/11/2013 19:07
Le marquis est aussi un amoureux des arts et de la peinture en particulier, puisqu’en 1886, il rachète 100 000 francs, un tableau du peintre François MILLET « Le printemps », acheté 10 750 francs en 1875 lors d’une vente à l’Hôtel Drouot. (Le Gaulois 11 septembre 1892 ; BNF gallica)
Tout le monde connaît « le vanneur », « l’Angélus » et « Les Glaneuses » mais qui connaît « Le Printemps », une toile faisant partie d’un ensemble commandé par Frédéric Hartmann en 1868 que MILLET réalisa en 1873 ? (Musée d’Orsay)
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Le Marquis Maurice d'Urre d'Aubais 05
20/11/2013 19:15
Ce gentleman, très amoureux de la mer, possédait deux yachts dont les noms et caractéristiques nous sont donnés par la revue « l’Annuaire des Grands Cercles et du grand monde » de 1904 et 1914 et par la revue « yacht » de 1892 à 1897 (BNF gallica).
Le « Régulus » Yacht, trois mâts goélette à vapeur de 450 tonneaux. Ex « Le Brillant » dont le peintre italien Luigi Roberto (1845-1910) fit un tableau (en baie de Naples) en 1890.
La goélette « Brillant » a été conçue et construite par Day et Cie à Southampton en 1863. Elle était propulsée par un composé inversé de 2 cylindres de 130 chevaux, moteur en Earles de Hull. Détenue pendant les années 1880 par le député anglais B. Samuelson, passe en 1895 dans les mains d’un aristocrate français, notre marquis d’Urre d’Aubais qui l’a rebaptisée « Régulus ». Fît parti des navires réquisitionnés en cas de conflit (le Gaulois 02/12/1899 ; BNF gallica) et surtout pour la Grande Guerre. Sa trace disparaît après 1920 (Annuaire des grands cercles 1920 p 400 et 402 ; BNF gallica).
Le « Djezyrely » Yawl de 16 tonneaux, fut construit en 1888 par les ateliers de monsieur Le Marchand Abel, quartier du Perrey, au Havres, pour monsieur le marquis d’Urre d’Aubais.
Long de 16,40 m sur 2,80 m de largeur et d’un tirant d’eau de 1,25 m, l’aménagement se composait à l’avant d’un poste et un cock-pit et à l’arrière d’une chambre-salon avec deux lits et un cabinet de toilette. Il était gréé en ketch (C’est un voilier à deux mâts, un à l’avant et l’autre à l’arrière comme le fut le Pen Duick II et VI).
Le Djezyrely est un des plus anciens yachts à moteur à explosion. Son premier voyage, du Havre à Paris, eut lieu en hiver. Le moteur Lenoir de 16 chevaux, constitué de deux groupes de 8 chevaux à 2 cylindres superposés, a été construit par messieurs Rouart frères.
Références : « Les bateaux automobiles » de Forest Fernand, aux éditions Paris : H. Dunot et E. Pinat, 1906. Cote : CNAM – BIB 8 De 218 du CNUM (Conservatoire numérique des Arts et Métiers).
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Le Marquis Maurice d'Urre d'Aubais 06
20/11/2013 19:19
Ce yacht rejoint la Méditerranée en empruntant les divers canaux reliant Paris au delta du Rhône. Puis le marquis parti pour la Mer Noire et Constantinople en 1889 où il resta, au moins, jusqu’en 1908.
Sur son bateau flottent fièrement ses armes.
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