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d'Urre et ... d'Eurre
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d'Urre et ... d'Eurre

VIP-Blog de atouteurre
leroux-bred-jm@orange.fr

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  • Créé le : 09/04/2010 09:14
    Modifié : 16/05/2025 17:26

    Garçon (75 ans)
    Origine : 26400 Eurre
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    Eurre dans la Renaissance

    04/07/2019 08:08

    Eurre dans la Renaissance


    Eurre dans la Renaissance

    Les temps modernes commencent avec La Renaissance où de grands changements s’opèrent dans le monde. L’esprit humain s’ouvre à de nouvelles idées et la science se répand avec facilité grâce à l’invention de l’imprimerie. De grands navigateurs, intrépides et courageux se lancent dans des expéditions lointaines et découvrent de nouvelles routes pour le commerce principalement.

    Les rois se succèdent et la soif d’agrandir le domaine royal et leur pouvoir va amener la fine chevalerie française à suivre François 1er au-delà des massifs alpins, dans l’Italie du nord.

     

    Les membres de la famille des URRE dans les guerres d’Italie.

     

    A la fin du moyen âge, déjà, Jordanon (Jourdain) d’URRE d’Aiguebonne était ambassadeur pour le Roi Charles VII auprès du Duc de Milan.

     

    Thiers ou Thierri d’URRE surnommé « Tartarin »  à cause de son intrépidité, gentilhomme de la maison du Roi de 1505 à 1543, Porte-enseignes puis Capitaine des cent archers de la Garde Noble de François 1er. C’est lui dont on dit que le Roi François 1er aurait choisi comme champion pour défendre son honneur  en cas de combat singulier.

    Il reprit les armes et le nom des De Cornillan (de la Baume Cornillane).

     

    Claude d’URRE de CORNILLAN seigneur de Puy Saint Martin, fut gouverneur de Gênes.

     

    Germain d’URRE dit « Capitaine MOLLANS », seigneur des Beaumettes, de Cléon d’Andran,  se distingua à la bataille de Marignan en mai 1515. Un butin considérable le suit à son retour.

    Transformation du château et évolution du village

    Il fit abattre le donjon et fit construire la façade de style Renaissance avec de larges fenêtres à meneaux et une chapelle fut installée donnant sur la cour intérieure. Une pierre avec la date de 1525 indique la période de fin des travaux.

    Plus tard, Germain d’URRE reçut dans son château, le Roi François 1er en visite à Valence, probablement en 1533.

    En témoignage de reconnaissance des services rendus, le roi lui fit don de Auriple et de Saou (château d’Eurre).

    Il fut Commandant de la Citadelle du Mont Saint Michel en 1524 et gouverneur d’Auxonne en Bourgogne en 1545 et mourut sans postérité.

     

    C’est à cette époque que le village s’embelli de quelques maisons, d’un style différent, avec à l’intérieur des éléments qui font leur richesse de nos jours.

    Au début du 17ème siècle, l’église est construite (1612), agrandissant sa capacité, en substitution d’une partie de l’église antérieure.

     






    Les guerres de religions

    04/07/2019 08:11



    Les guerres de Religions

    Avec la Renaissance et le mouvement des idées, la population française va se fractionner en deux et déclencher une période trouble où la sauvagerie des uns va susciter une riposte tout aussi cruelle des autres. Entre coupé de périodes de paix toute relative, le pays ravagé, verra l’exile  volontaire pour certains et l’extermination pour d’autres.

    Dès 1562 on compte plus de 25 églises réformées dans les principales villes et dans de nombreux villages. Eurre est l’un d’eux.

    Un temple y fut érigé, attenant au rempart, rue Basse, au sud-ouest du village

    Eurre avait deux coseigneuries :

    • L’une était tenue par Aimé d’Urre de Glane de Cugie, héritier de Giraud d’Urre de Cornillan seigneur d’Ourches. (Protestant)
    •    L’autre par Louis d’Urre de Cornillan d’Oncieu. (Catholique) Alentour, les membres de la famille des Urre s’étaient scindés également chacun dans le parti de son choix.

     

    Sur La Baume Cornillane, Thierry d’Urre dit Tartarin, son épouse Catherine de Cornillan et leur fils Charles d’Urre avaient optés pour l’église réformée

     

    Jean d’Urre de Teyssères, sgr de Vercoiran, est du parti catholique.

    Jean d’Urre de Brette, dans l’armée des catholiques ainsi que

    Rostaing d’Urre de Berlion, seigneur d’Ourches  époux de Laurence de Simiane, fille du baron de Gordes, gouverneur du Dauphiné.

     

    C’est à Rostaing d’Urre que Charles Dupuy Montbrun, victorieux de la bataille du pont de l’Oreille, le 13 juin 1575, chef des protestants, remis son épée quand il fut blessé et capturé à la bataille du Pont de Blacon le 4 juillet 1575.

     

    Le début de l’année 1575 vit les protestants donner l’assaut au village d’Eurre qui se rend sans combattre, la population n’étant ni belliqueuse ni opposée. En fin d’année  le village est repris par les catholiques. L’année suivante, en février 1576, Aimé d’Urre de Glane, chef des protestants, qui avait succédé à feu Charles Dupuy Montbrun, reprend à nouveau le village d’Eurre.

     

    L’édit de Beaulieu, appelé aussi paix de Monsieur, du 6 mai 1576, met fin à la cinquième guerre de religion, en reconnaissant le culte protestant et en lui accordant de nombreuses garanties.

     

    Eurre restera aux mains des protestant jusqu’en 1582, où il sera repris par les armées du roi.

    De nombreuses places tombent aux mains de l’armée royale. Bernard de Nogaret, duc de la Valette, reprend  Eurre aux protestants, ainsi que Allex, Mirabel et Vachères.

    Pris sous le feu de l’artillerie royale installée sur le plateau voisin, le village d’Eurre, devant un tel déploiement de forces, se rendit pour ne pas subir le même sort qu’Allex et Mirabel. Au cours du siège qui dura cinq jours, on retrouve des sentinelles mortes de froid.

     

    Devant les moyens conséquents  de défense du village, le duc de La Valette ordonna le démantèlement des fortifications extérieures qui durèrent de 1584 à 1586.Les formidables remparts qui entouraient le village furent abattus, sauf aux endroits où s’appuyaient des maisons. On peut encore voir, face à l’école et le long du chemin de la fontaine des buis, quelques vestiges  de ces énormes blocs, recouverts par la végétation.

    Viennent ensuite des applications de plus en plus restrictives de l’Edit de Nantes. L’évêque de Valence, Daniel de Cosnac, interdit de prêcher dans les annexes des églises protestantes.

    Les places fortes des protestants sont démantelées, de nombreux temples sont détruits.

     

    En 1669, Ennemond Reynaud, pasteur de l’église, et Jean Allezard, son syndic, furent condamnés par le parlement « à dix livres d’amende chacun, sans note d’infamie, sur la requête d’Antoine Flandy, curé d’Eurre, qui se plaignait de ce que ledit ministre, contrairement aux édits, était allé faire la prière dans la maison d’un nommé Jacques Barbier, hors du lieux de son établissement, et qu’ayant assemblé dans cet endroit plusieurs personnes, il leur ait tenu des discours de monopole et de mépris ».

    Eurre, d’abord annexe de Crest, fut adjointe à Aouste en 1671. Elle se constitua, plus tard, en église particulière.

    Le Conseil du roi, sur le rapport des commissaires, ordonna   le 6 mars 1684 la suppression de l’église (réformée) et la démolition du temple qui se trouvait hors les murs, attenant au rempart, rue Basse, au sud-ouest du village.

    On trouve, parmi les protestants exclus de l’amnistie accordée par Louis XIV après l’insurrection de 1683, outre le pasteur Sagnol de Crest, l’avocat François Colombier de la Conche,  Allezard, praticien d’Eurre, peut-être est-ce le même Jean Allezard, syndic de l’église réformée de Crest.

    L’Edit de Fontainebleau de Louis XIV révoque l’édit de Nantes, le17 octobre 1685 et  met fin à l’église réformé de Crest et par conséquent à celle d’Eurre. Daniel Cosnac est l’un des principaux instigateurs.

    De nombreux huguenots s’exilent et fuit vers la Savoie, la Suisse, l’Allemagne l’Angleterre et même vers l’Amérique du Nord ou l’Afrique du Sud.

    Les hauteurs boisées de la commune permettent aux camisards venant des Cévennes de fuir les persécutions et de trouver refuge dans des pays plus tolérants qui les accueillent.

    Certains pour conserver leurs fiefs ou simplement parce qu’ils sont attachés à leur terre, sont contraints d’adjurer leur religion. La majorité feint de se convertir au catholicisme et sont catalogués de «  nouveaux convertis ».

    A Eurre, ils sont près de 250, selon l’état demandé par l’évêque de Valence en  octobre 1685.

     






    Répertoire des maires de la commune

    11/07/2019 15:52



    LES MAIRES DE LA COMMUNE DE EURRE

     

     

     

     

    1  -  SAYN Jean Pierre                        1793 - 1807

    2  -  MOREL Jean                              1807 - 1813

    3  -  ANDRE Joseph                           1813 - 1816

    4  -  BLACHE Michel                           1816 - 1819

    5  -  MOREL Jean                              1819 - 1821

    6  -  VIGIER Philibert                         1821 - 1830

    7  -  SAYN Jean                                 1830 - 1834

    8   - PLANEL Augustin                        1834 - 1840

    9  -  BARRET Louis                            1840 - 1846

    10 - COMBE Jean Louis                       1846 - 1852

    11 - BARRET Louis                             1852 - 1860

    12 - CHAUVIN Louis                          1860 - 1865

    13 - RIGAUD Jean                             1865 - 1870

    14 - FAURE Jean Louis                        1870 - 1874

    15 - BARRET Louis                             1874 - 1876

    16 - FAURE Jean Louis                        1876 - 1881

    17 - COMBE Louis                              1881 - 1908

    18 - FAURE Jean Louis                        1908 - 1917

    19 - MAGNON Emile                          1917 - 1924

    20 - VINCENT Théodore                     1924 - 1931

    21 - JOURDAN Henri                          1931 - 1935

    22 - BRIANCON Jean Louis                 1935 - 1945

    23 - DELHOMME Amédée                   1945 - 1947

    24 - VINCENT Aimé Théodore             1947 - 1959

    25 - PROUVENQ André                      1959 - 1964

    26 - MOULIN Pierre                           1964 - 1967

    27 - PERMINGEAT Paul                      1967 - 1971

    28 - TORTEL Michel                           1971 - 1977

    29 - MAILLET Robert                         1977 - 1983

    30 - RODRIGUEZ Henri                      1983 - 1989

    31 - SERRET Jean                      depuis 1989 - 20 

     

     

    Sur le tableau affiché en salle de mairie, le premier nom est celui de BERTRAND Antoine 1793. Ce citoyen n'a pas été élu maire mais procureur, c'est à dire représentant du peuple.

     






    Démographie de EURRE

    26/03/2020 17:35



    EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE DE EURRE

     

    1685              650 ha  (400 catholiques et 250 nouveaux catholiques)

    1698              644 ha

    1709              135 feux soit 675 haí

    1730              482 ha

    1758              144 feux soit 720 ha

    1760              550 ha

    1774              120 feux soit environ 600 ha

    1790              795 ha

    1800              656 ha

    1806              756 ha

    1821              750 ha

    1831              989 ha

    1836              1003 ha

    1841              1020 ha

    1846              1024 ha

    1851              1082 ha

    1856              1039 ha

    1861              1121 ha

    1866              1037 ha (850 catholiques et 186 protestants +1 ?)

    1872              1065 ha

    1876              1058 ha

    1881              1011 ha

    1886              942 ha

    1891              862 ha

    1896              874 ha

    1901              853 ha

    1906              823 ha

    1911              815 ha

    1926              678 ha

    1931              676 ha

    1936              624 ha

    1946              597 ha

    1954              610 ha

    1962              661 ha

    1968              684 ha

    1975              643 ha

    1982              817 ha

    1988              817 ha

    1990              923 ha

    1999              1018 ha

    2004              1074 ha

    2009              1126 ha

    2014              1262 ha

    2016              1316 ha

    2019              1374 ha

    íLes dénombrements de population sont, pour la majeure partie de l’Ancien Régime, faits en feux et non en habitants réels. La monarchie française ne cesse de s’intéresser aux dénombrements par feux qu’en 1726.

    Pour estimer le nombre d'habitants d'après celui donné en feux, certains appliquent le coefficient multiplicateur 5. Ainsi pour une population de 34 feux on obtient 170 habitants. Cependant, le facteur de conversion du feu à l’habitant fait encore l'objet de discussions entre historiens. L'État des feux de 1328 pour Paris comptabilise 61 098 feux. Les calculs conduisent à des chiffres de population variant entre 80 000 et 240 000 habitants. Le coefficient de 5 n'est pas une règle mais un indicateur moyen.

    Selon les régions et les époques, le coefficient multiplicateur varie : Serge Dontenwill, pour l’actuel département de la Loire sous Louis XIV, utilise un coefficient de 4,5 (suivant ainsi Jacques Dupâquier dans son Population française aux XVIIe et XVIIIe siècles, PUF, 1993).






    Les chevaliers Hospitaliers de l'Ordre de St Jean de Jérusalem

    26/03/2020 20:10

    Les chevaliers Hospitaliers de l'Ordre de St Jean de Jérusalem


    Les « d’URRE » chevaliers de Saint Jean de Jérusalem ou de l’Ordre de Malte.

     

    Alors que les ainés de la famille reprenaient les titres de leur père, les autres enfants mâles devaient soit se faire religieux, soit exercer le métier des armes. Il était de tradition d’entrer dans le prestigieux cercle, assez fermé, des chevaliers hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui plus tard seront appelés les chevaliers de l’ordre de Malte.

    Pour y accéder, il fallait apporter les preuves de sa noblesse et passer devant un collège éminent d’anciens qui statuaient sur le sort des demandeurs.

    De nombreux sites internet  permettent d’en découvrir l’histoire, faisant références aux tous aussi nombreux ouvrages écrits qui nous permettent d’entrer, sans examen, dans la vie exaltante de ces chevaliers d’un autre monde. L’abbé Vertot  (1655 – 1735) en a expliqué l’essentiel en plusieurs volumes. Plus prêt  de nous, Louis de La Roque (1830 – 1903) nous en a dressé un catalogue en 1891.

    L’Ordre de Malte :

    Les frères Hospitaliers, aussi nommés Chevaliers de St Jean de Jérusalem, puis Chevaliers de Rhodes et enfin Chevaliers de Malte, appartiennent à un ordre qui fut établi à Jérusalem après la prise de celle-ci par les Croisés en 1099. Initialement organisé pour recevoir les pèlerins, subvenir à leurs besoins et les soigner, il s’orienta vers leurs défenses par les armes contre les attaques des musulmans dès 1121 et devint un ordre à la fois religieux et militaire.

    L’Ordre comprenait trois classes : celle des chevaliers qui devait être nobles, celle des prêtres et celle des frères servants qui, sans être nobles, étaient destinés à la profession des armes. Les chevaliers portèrent le manteau noir à croix blanche par-dessus leur armure et leur étendard fut la croix blanche pleine en champs de gueules.

    Cet ordre, a été mêlé, pendant plus de quatre siècles, à tous les évènements qui agitèrent le Levant et resta toujours essentiellement français par le nombre de ses chevaliers et de ses grands maîtres. Il prit une prodigieuse extension et la suppression de l’Ordre des Templiers, dont il hérita en 1313, accrut considérablement l’importance de leur rôle.

     

    Les chevaliers de Malte réussirent à maintenir leur ordre militaire dans une relative indépendance; ils possédaient non seulement leur propre armée et leur marine de guerre, mais ils frappaient monnaie et envoyaient des représentants diplomatiques dans toutes les cours d’Europe. En réalité, grâce aux chevaliers, les îles de Malte formèrent un petit État souverain qui, de 1530 à 1798, rendit les plus grands services à la chrétienté et fut la terreur des pirates musulmans.

    Au cours des siècles, l’esprit des chevaliers de l’ordre de Malte s’altéra et les chevaliers commencèrent à occuper leur temps pour satisfaire davantage leurs propres intérêts. D’une part, les guerres contre les Ottomans avaient fini par s’atténuer au point où les chevaliers tissèrent même des liens d’amitié avec les Turcs et autres musulmans; d’autre part, le pape n’avait plus besoin de faire appel régulièrement aux services de ces chevaliers.

    L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem a été dissout en France en 1791 et tous leurs biens confisqués en 1792. 

    En 1798, le 71e et dernier grand maître des chevaliers de l’ordre de Malte sur l’île, se rendit au général Bonaparte après une résistance symbolique. En 1802, les chevaliers à la croix de Malte furent expulsés par les Britanniques. Aujourd’hui, l’ordre de Malte continue d’être reconnu par l’Église catholique de Rome, mais il ne s’agit plus que d’un ordre de chevalerie strictement honorifique. En 1998, le gouvernement maltais a autorisé l’ordre de Malte à reprendre possession du fort Saint-Ange de La Valette, mais l’ordre est resté essentiellement hospitalier; il soigne et vient en aide aux démunis. 

     L'ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, n'est plus uniquement un ordre religieux et une hiérarchie s’établira petit à petit, dès 1936 avec l'approbation de différentes constitutions de l'Ordre, pour être officialisé lors de la création officielle de l'ordre souverain de Malte par l'approbation pontificale de la charte constitutionnelle en 1961. Il existe maintenant des chevaliers profès : les chevaliers de justice qui prononcent des vœux monastiques ; et des chevaliers laïcs, officialisés en 1961, qui ne prononcent pas de vœux.

    L’ordre existe encore de nos jours. Il émet des timbres, bat la monnaie, envoie des ambassadeurs. C’est le plus ancien organisme humanitaire qui a fêté ses 900 ans en 1999. Tous les 24 juin, jour de la Saint Jean-Baptiste, les chevaliers français se réunissent au château de Versailles pour honorer leur saint protecteur.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et les URRE dans cette honorable institution ?

    Louis de La Roque, pages 243 et 244 de son catalogue nous livre  38  membres de la grande famille des URRE ayant eu des responsabilités ou ayant simplement servi comme chevaliers  dans l’ordre de St Jean de Jérusalem ou ordre de Malte entre 1526 et1785.

    Pons d’Urre ou d’Eurre, 1526

    Philippe d’Urre, 1531 et 1536

    Pons d’Urre, 1537

    Charles d’Urre de Théniers, 1544 (de Teyssière)

    Charles d’Urre Teyssier, 1545 (de Teyssière)

    Charles d’Urre Venterol, 1548

    Charles d’Urre, 1552

    Charles d’Urre, 1556

    Charles d’Urre de Venterol, 1577

    François d’Urre de Puy-Saint-Martin, 1582

    Alexandre d’Urre de la Touche, 1594

    Louis d’Urre de Puy-Saint-Martin, 1600

    Laurent d’Urre  Paris, 1603

    Aymar et Paul d’Urre Molans, 1604

    Louis d’Urre de Brettes, 1603

    Charles d’Urre Venterol, 1610

    Jean-Pierre d’Urre, 1612

    Jean Bertrand d’Urre Paris, 1618

    Antoine François d’Urre Broutin, 1624 (de Brotin)

    Paul d’Urre Baumettes, 1624

    Charles d’Urre Venterol, 1627

    Jean-Baptiste d’Urre Paris, 1631

    Pierre d’Urre Paris, 1634

    Frédéric d’Urre Paris, 1634

    Guichard d’Urre de Puy-Saint-Martin d’Ayguebonne, 1642

    Claude d’Urre Paris, 1646

    Jean d’Urre, 1647

    Laurent d’Urre de Brettes, 1654

    Jean d’Urre de Paris, 1658

    Pierre Gabriel d’Urre de Glane, 1676

    Laurent d’Urre de Brettes, 1700

    Joseph d’Urre de Grane, 1712

    Louis d’Urre de Teissière, 1719

    Paul Alphonse François d’Urre, 1725

    Louis François Laurent d’Urre, 1731

    Joseph Hyacinthe Antoine François d’Urre, 1748, 1770

    François Maurice d’Urre d’Aubais, 1782

    Timothée Anne François d’Urre d’Aubais, 1785

                                       …..à suivre…

     






    Les chevaliers Hospitaliers de l'Ordre de St Jean de Jérusalem

    26/03/2020 20:32

    Les chevaliers Hospitaliers de l'Ordre de St Jean de Jérusalem







    Jean Antoine d'URRE des Baumettes prêtre lazariste

    13/02/2021 11:58

    Jean Antoine d'URRE des Baumettes prêtre lazariste


    Les premiers habitants de Saint-André construisent une chapelle en bois. En février 1750, elle prend feu, ce qui active la construction d’une nouvelle église en pierre terminée en 1752. L’église connut beaucoup de vicissitudes, un tremblement de terre puis la révolution, elle est rasée sur ordre de l’assemblée coloniale en 1795

    Jean Antoine d’URRE des Baumettes, prêtre missionnaire lazariste, en île Bourbon

     

    L’île de la Réunion ou île Bourbon

    Une terre française depuis le XVIIe siècle

    C’est en 1513 que l’île de la Réunion est découverte par les Portugais. Elle reste inhabitée jusqu’en 1636 avec la prise de possession française de Bourbon. Les premiers exilés sont reclus à Bourbon en 1646 par Monsieur PROMIS, Gouverneur du Comptoir Français de Fort-Dauphin, pour mettre un frein à leurs ardeurs mutines. Débarqués du Saint Laurent, ils sont installés dans le quartier des Français, sur les bords de la rivière Saint-Jean.

    Saint-André a d’abord fait partie du quartier de Sainte-Suzanne en 1704, avant de devenir section administrative de la commune de Saint-Benoît en 1733. Saint-André est devenu commune en 1741.

    La commune de Saint-André a une superficie de 5 037 hectares entre la rivière du Mât et la rivière Saint-Jean. La vocation de la commune est agricole avec de vastes étendues sucrières mais également la culture de la vanille.

     

     

    Jean Antoine d’URRE des Baumettes (1715 – 1748) missionnaire lazariste.

    Jean Antoine d’URRE naquit le 20 juillet 1715 à Baumettes les Faucons dans le Comtat Venaissin. Fils de Jean Joseph Dominique d’URRE seigneur de Baumettes et de Marie de JARDIN, il fut baptisé le 24 juillet 1715 dans l’église de Faucon et eut pour parrain Antoine JOUBERT, d’Avignon, son grand oncle et pour marraine Anne JOUBERT, sa grande tante.

    Il est le petit fils d’Antoine d’URRE des Baumettes et de Cécile de JOUBERT.

    Second enfants de la lignée, son destin est tout tracé, il sera religieux. Orphelin de sa maman décédée le 11 mars 1721,  il est élevé par Marie d’ OLIVIER la deuxième épouse de son père. Après des études que l’on peut envisager  studieuses mais épisodiques  du fait du nombre de ses demi frères et soeurs, il rejoint la capitale  et est reçu au Séminaire interne de Paris le 2 septembre 1740 dans la congrégation de la Mission fondée en 1625 par celui qui deviendra Saint Vincent  de Paul en 1737, il a alors 25 ans.

    En 1741, « Monsieur Jean Antoine d’URE de Beaumetz » est envoyé à l’ile Bourbon pour évangéliser les colons mais surtout pour christianiser les esclaves principalement noirs qui y sont exploités.  A St Denis, la ville capitale de l’ile dont Monsieur BORTHON à la charge, il prononce ses vœux le 4 septembre 1742.

    Sa signature apparait pour la première fois le 1er juillet 1741 sur le registre de St Denis à l’occasion du baptême d’un jeune esclave nommé Guy. Le 2 juillet c’est pour avoir baptisé  Marie qu’il signe de son nom l’acte. Puis il rejoint la Congrégation implantée à Sainte Suzanne.

     

    12 juillet 1741, le curé d'Urre ouvre le premier registre de catholicité à Saint André, quarante cinq familles se trouvent établies entre la Rivière Saint-Jean et la Rivière du Mât, très vite ces gens, se sentent isolés, ils réclament une église et un prête. On fait donc la demande à la Compagnie, qui comme pour les autres paroisses, est d'accord sur le principe, mais à la condition que les paroissiens la dotent et la construisent à leurs frais. Les Habitant achètent un terrain à la Ravine Sèche, Monseigneur Criais alors préfet apostolique envoie un lazariste, détaché de Sainte-Suzanne, le curé d'Urre

    Commune  de l’ile Bourbon depuis 1704, Sainte Suzanne fonctionne avec l’aide de plusieurs prêtres de la Congrégation des missionnaires lazaristes envoyés sur l’ile dès 1712.

    Le registre d’état civil de l’année 1741 n’existe pas aux archives d’Outre Mer d’Aix en Provence visible sur le net par le site Ariel Anom.

    En 1742, 1743 et 1744, Monsieur Jean Antoine d’Urre de Beaumettes, comme il est d’usage de les appeler, signe ses actes dans la paroisse de Saint André, de la mention « Durre prestre missionnaire ».

    Sur Sainte Suzanne, sa signature apparait épisodiquement en 1742 et un peu plus souvent en 1744.

    En 1745, 1746 et 1747 les registres sont manquants  sur Sainte Suzanne  et monsieur d’URRE n’apparait plus sur Saint André.

    D’après les archives de la Congrégation de la Mission, il aurait été à l’ile Boubon de 1741 à 1747, puis en Martinique de 1747 à 1748 car ce prêtre missionnaire est décédé le 12 juin 1748 au Fort Royal (Fort de France).

    Monsieur d’Urre, prêtre missionnaire, possède depuis son installation à la Ravine Sèche cinq noirs et cinq négresses pour mettre en valeur son emplacement. Il écrit néanmoins : « le noir non seulement veut être commandé, mais si l’on n’est pas présent, il ne fait rien ». Le lazariste indique également que leurs mœurs sont légères, à telle enseigne qu’il voudrait ceindre d’un mur de roche son habitation, afin d’éviter que sa cour soit le lieu d’incessantes allées et venues nocturnes, à cause d’une de ses négresses, « une coureuse de profession » dont il cherche d’ailleurs à se défaire. » (Histoire des établissements religieux de Bourbon au temps de la Compagnie des Indes, 1664-1767 p 143-145 de Jean Barassin.1983.

    De Ravine sèche, le 15 janvier 1742, monsieur d’Urre écrit au Supérieur Général (archives de St Lazare registre 1504) : « il lui faudrait l’aide d’un frère pour les faire travailler car, lorsqu’il s’absente pour apporter les sacrements aux malades, son habitation tombe à la discrétion d’esclaves paresseux ».

     

    Sources et références :

    Sites web : Clicanoo.com et Mi-aime-a-ou.com pour l’histoire de l’ile Bourbon et la paroisse de St André.

    Forum de Sylvie.C1126 dans HAGIOTOPONYMIE : Tour de France des noms Saints de villes et villages.

    BNF Gallica pour ouvrages sur la colonisation de l’ile Bourbon, l’esclavage.

    Archives de la Congrégation de La Mission, 95 rue de Sèvres 75006 Paris en la personne de son archiviste adjoint.

    Mémoires de l’Académie de Vaucluse, tome 15, année 1915, François SEGUIN, imprimeur – éditeur, Avignon. Pages 63 à 80.(BNF Gallica)

    Site IREL – ANOM Archives Nationales d’Outre-mer  pour BMS de Saint André et Sainte Suzanne.

    Archives départementales du Vaucluse.

     






    Jean Antoine d'URRE des Baumettes prêtre lazariste (suite)

    15/02/2021 22:26

    Jean Antoine d'URRE des Baumettes prêtre lazariste (suite)


    2 juillet 1741: ouverture du registre de catholicité à Saint André sur l'ile Bourbon par le curé d'URRE.

    Acte en ligne sur le site ARIEL ANOM. Copie d'écran Jean Michel LEROUX






    Eglise Saint Apollinaire d'Eurre

    19/03/2021 11:29

    Eglise Saint Apollinaire d'Eurre


    Eglise St Apollinaire de la paroisse d'Eurre. Photo Jean Michel LEROUX.

     

    EURRE paroisse saint APOLLINAIRE

     

     

    «  Nous nous sommes mis sous la protection de l’Eglise, nos titres anciens prouvent que nous n’avons jamais hommagé notre berceau à personne. »

    C’est dans une lettre du 15 mars 1782 qu’un descendant de la famille des URRE, confirme que, de tout temps, Eurre a été mis sous la protection du saint évêque, patron de l’évêché.

    Dés le 12ème siècle, les seigneurs d’Urre ont rendu hommage au Comte Evêque de Valence. Dès cette époque une église existait à l’intérieur des remparts du village et servait de chapelle pour le château.

    En 1238, l’empereur du Saint Empire Romain Germanique, Frédéric II  avait accordé Eurre aux évêques de Valence.

    En 1253, le jour des nones (le 7) de septembre, dans un différent entre les deux coseigneurs GUINIS et GENTION d’URRE, où GUINIS prétendait que GENTION lui devait l’hommage, il fut établit par les chevaliers arbitres, que GENTION reconnaîtrait avoir fait hommage et fidélité à GUINIS, sauf la vassalité qu’il devait à l’église de Valence de qui la terre d’Eurre était mouvante, à la suite d’une mise sous la protection de saint APOLLINAIRE par les seigneurs de cette terre, glorieux de n’avoir jusque là relevé de personne.

    En 1266, la charte des franchises donnée par François d’Urre à ses sujets, a été écrite dans l’église Saint Apollinaire de Eurre.

     

    L’église actuelle, construite en 1612 comme l’indique la date gravée sur la pierre angulaire du linteau de la porte, a été rénovée de nombreuses fois. Son entrée de style provençal, présente deux demi-colonnes tronconiques supportant un fronton triangulaire.

    En 1645, la sacristie d’Eurre est réunie au Prieuré. Les chapelles Saint Sauveur, Notre Dame et Saint Claude sont mentionnées pour mémoire car elles ne paient plus guère depuis 1567.

    L’état actuel de l’extérieur de l’église provient de la rénovation de l’édifice par la municipalité en 2007. La toiture, elle, a été refaite quelques années plus tôt, en même temps que le balancier support de cloche.

    A l’intérieur, l’entrée  avec la tribune sur piliers et l’oculus qui nous montre un évêque dans son vitrail : saint Apollinaire. La corde qui coulisse dans son logement permet de faire sonner manuellement la grosse cloche.

     

    L’aspect intérieur de l’église lui a été donné dans les années 1966/67, suite au concile de Vatican 2, sous l’impulsion du père ICARD alors enseignant au Collège St Louis de Crest et prêtre de la paroisse. Les paroissiens ont œuvré à la transformation, mais ayant enlevé les anciennes tommettes, ils ont découvert une multitude d’ossements qu’ils se sont empressés, par crainte d’une action de fouille par les services archéologiques et par ignorance, de rassembler et d’enterrer sous le nouveau baptistère à l’entrée de la nef.

    Jusqu’en 1699, les enterrements se faisaient, soit dans l’église St Apollinaire, soit dans le cimetière du Prieuré St Pierre d’Eurre. De 1699 à 1751 dans le cimetière de l’église et après 1751 dans le cimetière de la paroisse. Le roi Louis XVI par son édit du 10 mars 1776, interdit d’enterrer les morts dans les églises ou trop près des habitations.

    Dans le même esprit, un accès à une supposée crypte sous le cœur a été rebouché, empêchant toutes futures investigations. (Témoignage d’un enfant de cœur du moment). Mais, le sous sol du cœur et de la pièce derrière le rideau, est en fait une « borie » qui servait pour le café- épicerie qui se trouvait  dans la grande rue et qui appartenait, au début du 20ème siècle, à la famille MOUNIER –GENCEL.

    Tous les ornements intérieurs de l’époque ont été enlevés et ont disparu, soit cassés et mis à la décharge, soit mis à l’abri  « motus et bouches cousues ».

    Seule la plaque de marbre frontal de l’ancien autel a été retrouvée dans les caves de l’ancien presbytère et installée au fond du cœur. Les tableaux (sans leur cadre en bois doré) représentant le chemin de croix ont été retrouvés dans le grenier et réinstallés. Dans la pièce derrière le cœur, un confessionnal en bois massif a été conservé.

    Les vitraux qui éclairent la nef, surtout dans la partie sud, sont du 17ème siècle, mais certains ont été remplacé à l’identique par le prêtre Guilhem entre 1850 et 1878 comme l’atteste l’inventaire des biens de l’église exécuté le 15 mars 1905 conformément aux lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat.

    Une Vierge d’assomption, en bois polychrome doré (mais bien vermoulue), a remplacé l’autel à Marie.

    Le tableau du 17ème siècle, en très mauvais état, installé dans le cœur, représentant Jésus en croix avec Marie la mère de Jésus, Marie Madeleine la Magdaléenne et Saint Jean l’évangéliste se trouvait auparavant, coincé dans des encoches prévues pour le maintenir, dans la pièce derrière le cœur, qui semble être, la partie de l’ancienne église réservée à la famille seigneuriale.

    La porte et l’escalier ont été réhabilités et rendus plus fonctionnel avec une rambarde en fer forgé.

    La petite fenêtre, coté sud, a été murée courant la première moitié du 20ème siècle afin de satisfaire le mécontentement à la fois des clients du café qui se trouvait derrière pour ne plus entendre les chants des offices et à la fois par les paroissiens en réunion dans cette partie de l’église pour ne plus entendre leurs propos choquants.

     

    La sacristie actuelle est une pièce qui a été rajoutée dans la deuxième moitié du 20ème siècle par achat et découpe d’un immeuble de la Grand’rue. On y trouve tous les instruments nécessaires aux offices et un objet digne d’attention particulière : un fer à hosties (voir photo).On trouve également deux reliquaires assez anciens l’un contenant un morceau d’os de Ste Jeanne de Chantal, l’autre un fragment de la vraie croix.

     

    De 1664, année où commencent les premières pages du registre des baptêmes mariages et sépultures, à nos jours, on trouve la marque du passage de 32 prêtres, curés de la paroisse.

    Le 20 janvier 1685 a lieu, à la demande des paroissiens et du prêtre AMORIC et sous l’autorisation de l’évêque et comte Daniel de COSNAC l’installation de l’archiconfrérie du Saint Sacrement de l’autel (confrérie de pénitents blancs). Confrérie qui fut confirmée et renouvelée lors de la semaine de mission de 1747 par l’évêque de Valence Alexandre MILON. Renouvellement également en 1846 par l’évêque Pierre CHATROUSSE et entrées régulières de pénitents de 1864 à 1881. C’est à l’approche du 20ème siècle que celle-ci fut abandonnée.

     

    L’église avec sa tribune, offrant un espace suffisant, servait de salle de réunion pour les différentes assemblées des personnes les plus aisées qui dirigeaient la commune et c’est dans l’église que fut  élu le premier maire  en 1793. C’est également dans son enceinte que les maires et adjoints prêtaient serments après leurs élections.

     

    Entre le presbytère et l’église, une placette qui n’existe que depuis 1857, date à laquelle la municipalité fit abattre une maison. Devant la porte de l’église, il y avait une écurie avec toutes les nuisances (odeur, bruit). Cette démolition permit la construction du clocher actuel car, auparavant, le campanile et les cloches reposaient sur un bâti en bois. Au dessus du clocher repose un campanile en fer forgé, support de trois cloches plus petites, lui-même terminé par une croix dont la pointe en forme de fleur à quatre pétales est surmonté d’une bannière ou drapeau.

    Il manque une cloche ! En effet, celle-ci a été emmenée à Valence en 1793 par Augustin du Vaure, alors fabricien de la paroisse mais aussi conseiller municipal.  «  La Patrie est en danger », il faut confectionner des armes avec des métaux fondus, que chacun doit apporter pour contribuer à l’effort de guerre. La commune étant très pauvre, c’est donc la plus petite, pesant 5 livres soit 2.5 kg, qui  a été apporté en prétextant qu’elle était la seule richesse de la commune. (Archives départementales de Valence, série         ).

    En face de l'église se trouve l'ancien bâtiment de la cure Depuis la Révolution de 1789, il servait de presbytère. Il a été vendu il y quelques années, suite aux réformes du diocèse et au redécoupage des paroisses. Linteau de porte très abimé.

     

    Dans le  clocher, une grosse cloche  sur laquelle est gravé un texte  et deux  ornements religieux, un crucifie et une madone. Cette grosse cloche, fabriquée en 1671 a été refondue en 1845.

    X  PATER NOSTER QUI ES IN COELIS SANCTIFICATUR NOMEN TUUM ADVENIAT REGINUM TUUM ETC SED  LIBERA

    X  NOS A MALO AMEN. DE JESUS CHRISTI L'AN 1671 FUT FONDU SOUS LE NOM DE NOBLE GABRIEL ET DE Ste

    X  MARIE D'EURRE. CETTE CLOCHE REFONDUE EN MARS 1845.  GREGOIRE VI PAPE. PIERRE CHATROUSSE EVEQUE DE

    X  VALENCE. JEAN ANDRE ROUX CURE D'EURRE. PIERRE AUGUSTAIN DUVAURE PARRAIN ET Dle VICTOIRE DUVAURE MARRAINE

    X  J Pre BARRACAT. AIME MOREL. Pre ANDRE VINET ET JOSEPH VIGIER FABRICIENS. IMBERT CLERE SONNEUR. LOUIS PHILIPPE

    X  ROI DES FRANÇAIS.

    Noble Gabriel ; il s’agit de Gabriel d’Urre de Brette, seigneur de Saint-Romain et le seigneur du lieu d’Eurre, chevalier en 1676 de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem (ordre de Malte).

    Marie d’Eurre : Sœur de Gabriel et fille de Jean d’Urre de Brette, elle va se marier avec Augustin de Vesc et faire passer ainsi la seigneurie d’Eurre à la famille de Vesc.

    Pierre Augustin DUVAURE et Victoire DUVAURE sont frère et sœur. Lui est Conseiller municipal et fabricien et elle, elle est rentière et donatrice aux bonnes œuvres.

     

    Sous le vocable de Saint Apollinaire, patron du diocèse

     

    La Gaule était alors la proie des invasions. Les Huns, les Alains, les Goths, les Wisigoths, les Burgondes, les Francs voulaient la dominer. Choisi par les évêques de la province de Vienne pour devenir évêque de Valence, il affronta les Burgondes alors ariens et rétablit la foi catholique dans son diocèse, à l'époque où saint Rémi convertissait les Francs.

     

    Apollinaire est né vers 453 et probablement à Vienne dont son père, le sénateur Hésychius, devait devenir l’évêque après la mort de saint Mamert et aura pour successeur son fils cadet Avit.
    La famille était originaire d’Auvergne et apparentée à saint Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont.
    Evêque de Valence, avant 492, Apollinaire participe au concile d’Epaone en 517 et peu après à celui de Lyon.
    Certaines décisions prises alors indisposèrent le roi Sigismond.
    Apollinaire aurait été exilé quelque temps. C’est lui qui obtint de son frère Avit la publication de ses poèmes ; l’un d’eux, écrit pour leur sœur Fustine, célèbre la beauté de la virginité.
    Saint Apollinaire eut à défendre l’authentique foi de l’Eglise en la parfaite divinité du Christ alors que des séquelles de l’arianisme troublaient les esprits.
    Le temps ne devait pas entamer sa réputation de sainteté.
    Au XIème siècle, son corps fut transporté dans la nouvelle cathédrale qui finit par porter son nom, bien qu’il n’en soit pas le titulaire.
    Ses reliques ont été dispersées par les calvinistes en 1562-1567.
    Saint Apollinaire a été reconnu comme le patron du nouveau diocèse de Valence constitué après la Révolution.

     






    Le château d'EURRE

    11/04/2021 11:28

    Le château d'EURRE


    Façade Sud-Est du château : photo Jean Michel LEROUX  2013

     

    Le château d’URRE

     

    C’est au sommet d’une colline, sur les ruines d’un ancien magasin cellier romain (horréum), que les habitants d’Horréa, devenu Urre, construisirent une maison forte capable de les protéger des envahisseurs et vandales  qui ravageaient la contrée.

    Du bois des nombreuses forêts qui couvrent les collines alentour, ils firent une forteresse qui très vite s’avéra insuffisante.

    Après l’an 1 000, un seigneur d’Urre fit construire un château fort en pierre, avec des tours rondes, un accès difficile vers la basse cour, une entrée avec bretèche. Un donjon où vivait sa famille fut élevé vers le sud et donnait sur une cour intérieure qui desservait plusieurs bâtiments  utilitaires où logeait une garnison d’une vingtaine d’hommes, voir plus, prête à défendre les lieux et ses occupants.

    Un puits profond alimentait en eau l’ensemble des habitants de la forteresse.

    Le sommet du donjon permettait la vue directe sur les châteaux voisins de Crest, Vaunaveys, Chabrillan, Grâne, Allex et Montoison.

    En échange de sa protection, les paysans, les artisans et autres manants furent invités à s’établir sur les flancs de cette colline, adossés aux hautes murailles du château et derrière les énormes remparts qui ceinturaient la base de celle-ci. Une porte  donnant sur le chemin qui mène à Crest (c’est le chasteron) permettait d’y entrer. Les maisons furent construites en s’adossant aux murs du rempart et de chaque côté de la rue principale. Eurre, village perché, était né.

    Les remparts vont protéger le village  des pillards et des routiers (on parle des écorcheurs et des grandes compagnies) vers 1330-1350 puis pendant les guerres de religion de 1562 à 1584.

    Une église qui servait aussi de chapelle pour le seigneur et sa famille, fut construite au centre de ce village médiéval.

    En 1266, une charte de libertés fut accordée par le seigneur François d’URRE à ses sujets. Hormis de nombreux points.

    …« Pour tous les autres usages, bans, actions, justices, domaines, mutations, plaits, investitures et pour les autres droits, fours, moulins, chasses, clôtures, rondes, guets et gardes, réparation et construction d’édifices, jouissances diverses, secours en armes ou sans armes à nos amis et à nos alliés, envoi de messagers en toute occurrence et en tout lieu, nous conservons nos droits seigneuriaux. »…

    D’ abord défensif, ce château est devenu résidentiel depuis l’apparition des armes à feu et des canons. Vers 1525, Germain d’Urre dit « le capitaine Mollans » revenant des guerres d’Italie, fît d’importantes transformations en démolissant le donjon pour en faire une chapelle et en agrandissant sa façade au sud dans le style Renaissance que nous lui voyons encore aujourd’hui.

    Pendant les guerres de religions, l’édifice ne subit que peu de dommages. Louis XIII et Richelieu firent abaisser ses tours de défense et démanteler les remparts extérieurs dont on peut voir quelques vestiges du coté de l’école.

     

    Le 16 juillet 1675, Marie d’URRE épousa Claude Augustin de VESC et la seigneurie d’Eurre passa ainsi aux de Vesc.

     

    Après  la Révolution, le seigneur Augustin de Vesc s’étant enfuit, il fut vendu comme bien national.

    Revendu de nombreuses fois, il connut l’alternance des périodes d’occupation et d’abandon. Les Sœurs de St Joseph de Lyon occupèrent la partie dite du vieux château. Les parents de monsieur Gaston Deferre, maire de Marseille, venaient souvent passer leurs vacances d’été en leur château d’Eurre… Après la seconde guerre mondiale, de nombreux propriétaires se succédèrent.

     

    Toujours propriété privée, le château ne se visite pas mais reste le bâtiment emblématique de notre commune … qui nous fait… rêver.

     

     

     






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