Les « d’URRE » chevaliers de Saint Jean de Jérusalem ou de l’Ordre de Malte.
Alors que les ainés de la famille reprenaient les titres de leur père, les autres enfants mâles devaient soit se faire religieux, soit exercer le métier des armes. Il était de tradition d’entrer dans le prestigieux cercle, assez fermé, des chevaliers hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui plus tard seront appelés les chevaliers de l’ordre de Malte.
Pour y accéder, il fallait apporter les preuves de sa noblesse et passer devant un collège éminent d’anciens qui statuaient sur le sort des demandeurs.
De nombreux sites internet permettent d’en découvrir l’histoire, faisant références aux tous aussi nombreux ouvrages écrits qui nous permettent d’entrer, sans examen, dans la vie exaltante de ces chevaliers d’un autre monde. L’abbé Vertot (1655 – 1735) en a expliqué l’essentiel en plusieurs volumes. Plus prêt de nous, Louis de La Roque (1830 – 1903) nous en a dressé un catalogue en 1891.
L’Ordre de Malte :
Les frères Hospitaliers, aussi nommés Chevaliers de St Jean de Jérusalem, puis Chevaliers de Rhodes et enfin Chevaliers de Malte, appartiennent à un ordre qui fut établi à Jérusalem après la prise de celle-ci par les Croisés en 1099. Initialement organisé pour recevoir les pèlerins, subvenir à leurs besoins et les soigner, il s’orienta vers leurs défenses par les armes contre les attaques des musulmans dès 1121 et devint un ordre à la fois religieux et militaire.
L’Ordre comprenait trois classes : celle des chevaliers qui devait être nobles, celle des prêtres et celle des frères servants qui, sans être nobles, étaient destinés à la profession des armes. Les chevaliers portèrent le manteau noir à croix blanche par-dessus leur armure et leur étendard fut la croix blanche pleine en champs de gueules.
Cet ordre, a été mêlé, pendant plus de quatre siècles, à tous les évènements qui agitèrent le Levant et resta toujours essentiellement français par le nombre de ses chevaliers et de ses grands maîtres. Il prit une prodigieuse extension et la suppression de l’Ordre des Templiers, dont il hérita en 1313, accrut considérablement l’importance de leur rôle.
Les chevaliers de Malte réussirent à maintenir leur ordre militaire dans une relative indépendance; ils possédaient non seulement leur propre armée et leur marine de guerre, mais ils frappaient monnaie et envoyaient des représentants diplomatiques dans toutes les cours d’Europe. En réalité, grâce aux chevaliers, les îles de Malte formèrent un petit État souverain qui, de 1530 à 1798, rendit les plus grands services à la chrétienté et fut la terreur des pirates musulmans.
Au cours des siècles, l’esprit des chevaliers de l’ordre de Malte s’altéra et les chevaliers commencèrent à occuper leur temps pour satisfaire davantage leurs propres intérêts. D’une part, les guerres contre les Ottomans avaient fini par s’atténuer au point où les chevaliers tissèrent même des liens d’amitié avec les Turcs et autres musulmans; d’autre part, le pape n’avait plus besoin de faire appel régulièrement aux services de ces chevaliers.
L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem a été dissout en France en 1791 et tous leurs biens confisqués en 1792.
En 1798, le 71e et dernier grand maître des chevaliers de l’ordre de Malte sur l’île, se rendit au général Bonaparte après une résistance symbolique. En 1802, les chevaliers à la croix de Malte furent expulsés par les Britanniques. Aujourd’hui, l’ordre de Malte continue d’être reconnu par l’Église catholique de Rome, mais il ne s’agit plus que d’un ordre de chevalerie strictement honorifique. En 1998, le gouvernement maltais a autorisé l’ordre de Malte à reprendre possession du fort Saint-Ange de La Valette, mais l’ordre est resté essentiellement hospitalier; il soigne et vient en aide aux démunis.
L'ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, n'est plus uniquement un ordre religieux et une hiérarchie s’établira petit à petit, dès 1936 avec l'approbation de différentes constitutions de l'Ordre, pour être officialisé lors de la création officielle de l'ordre souverain de Malte par l'approbation pontificale de la charte constitutionnelle en 1961. Il existe maintenant des chevaliers profès : les chevaliers de justice qui prononcent des vœux monastiques ; et des chevaliers laïcs, officialisés en 1961, qui ne prononcent pas de vœux.
L’ordre existe encore de nos jours. Il émet des timbres, bat la monnaie, envoie des ambassadeurs. C’est le plus ancien organisme humanitaire qui a fêté ses 900 ans en 1999. Tous les 24 juin, jour de la Saint Jean-Baptiste, les chevaliers français se réunissent au château de Versailles pour honorer leur saint protecteur.
Et les URRE dans cette honorable institution ?
Louis de La Roque, pages 243 et 244 de son catalogue nous livre 38 membres de la grande famille des URRE ayant eu des responsabilités ou ayant simplement servi comme chevaliers dans l’ordre de St Jean de Jérusalem ou ordre de Malte entre 1526 et1785.
Pons d’Urre ou d’Eurre, 1526
Philippe d’Urre, 1531 et 1536
Pons d’Urre, 1537
Charles d’Urre de Théniers, 1544 (de Teyssière)
Charles d’Urre Teyssier, 1545 (de Teyssière)
Charles d’Urre Venterol, 1548
Charles d’Urre, 1552
Charles d’Urre, 1556
Charles d’Urre de Venterol, 1577
François d’Urre de Puy-Saint-Martin, 1582
Alexandre d’Urre de la Touche, 1594
Louis d’Urre de Puy-Saint-Martin, 1600
Laurent d’Urre Paris, 1603
Aymar et Paul d’Urre Molans, 1604
Louis d’Urre de Brettes, 1603
Charles d’Urre Venterol, 1610
Jean-Pierre d’Urre, 1612
Jean Bertrand d’Urre Paris, 1618
Antoine François d’Urre Broutin, 1624 (de Brotin)
Paul d’Urre Baumettes, 1624
Charles d’Urre Venterol, 1627
Jean-Baptiste d’Urre Paris, 1631
Pierre d’Urre Paris, 1634
Frédéric d’Urre Paris, 1634
Guichard d’Urre de Puy-Saint-Martin d’Ayguebonne, 1642
Claude d’Urre Paris, 1646
Jean d’Urre, 1647
Laurent d’Urre de Brettes, 1654
Jean d’Urre de Paris, 1658
Pierre Gabriel d’Urre de Glane, 1676
Laurent d’Urre de Brettes, 1700
Joseph d’Urre de Grane, 1712
Louis d’Urre de Teissière, 1719
Paul Alphonse François d’Urre, 1725
Louis François Laurent d’Urre, 1731
Joseph Hyacinthe Antoine François d’Urre, 1748, 1770
François Maurice d’Urre d’Aubais, 1782
Timothée Anne François d’Urre d’Aubais, 1785
…..à suivre…