Exposition
« La vie des poilus Eurrois dans la tourmente de la guerre 1914-1918 ».
Depuis de nombreuses années, j’effectue des recherches sur l’histoire de ma commune d’adoption. Tout naturellement, un intérêt s’est porté vers le monument qui trône à l’entrée du cimetière et sur les noms, inconnus pour moi qui viens du Pas de Calais, inscrits sur celui-ci.
Ce fut d’abord trente noms, puis, au fil des recherches, une constatation s’imposa : il en manquait un. Cet oubli fut réparé quelques années plus tard, le 11 novembre 2011, par l’ajout du trente et unième nom sur le monument.
Le devoir de mémoire permit aux enfants de la classe de cm2 de l’école primaire d’effectuer un travail sur les poilus avec l’aide de leur enseignant.
Deux années plus tard, cet enseignant renouvela en effectuant la généalogie de ces poilus avec ses nouveaux élèves. Ces travaux ont été mis sur le site internet de Généanet sous le titre « poiluseurre ».
Parallèlement, continuant mes recherches, j’intensifiais ce devoir de mémoire par des interventions lors des cérémonies commémoratives du 11 novembre.
Avec les commémorations du centenaire de la première guerre mondiale, mon intervention se porta sur le parcourt de vie des poilus morts pour la France dans l’année en cours. Ainsi, recentrée sur le locale, la cérémonie prenait, aux yeux des citoyens Eurrois, une dimension plus sentimentale.
Pour finaliser de façon plus concrète cette tranche de vie de notre commune et de ses habitants, je réalisais une exposition « Histoire des poilus Eurrois dans la tourmente de la guerre 1914-1918 ».
Cette réalisation a été possible grâce au soutient de la municipalité, de la bibliothèque et de l’association « Les Amis du Temple d’Eurre ». Les Archives départementales l’ont étoffée par l’envoie de fichiers numériques de photographies composant une exposition sur « La Drôme dans la guerre 14-18 ». Avec l’aide d’amis et de membres de ma famille, nous avons collé des panneaux de carton sur lesquels nous avons dessiné puis coloré nos soldats. Les critères étaient les éléments d’identification trouvés sur les feuilles matricules de chacun. Ainsi, à partir de leur taille, de la couleur de leurs cheveux, de leurs yeux et de signes distinctifs, nous avons réalisé trente et une silhouettes, toutes différentes, avec les uniformes des régiments dans lequel chacun a servi et a été abattu aux champs d’honneur.
Avec ces objets prêtés par des particuliers, ces douilles d’obus travaillées, ces diplômes avec les médailles, ces livres traitant du vécu de ces braves, ces documents plus intimes comme un télégramme annonçant le décès d’un soldat à l’hôpital militaire, ont donné une couleur plus sacrée à cette exposition.
Complété par sa fiche du site « Mémoire des Hommes » et par un résumé de son parcours, chaque poilu, sorti de l’’anonyma, reprenait vie.
L’exposition, visible le dimanche 11 novembre 2018 dans la salle des fêtes de Eurre, était transférée dès le lundi, dans le Temple pour recevoir le public de 15 h 30 à 19 h 00 et ce, jusqu’au 24 novembre.