BRUNET Gustave Sylvain, né le 21 mars 1880 à Eurre au quartier Les Sables fils d’Auguste et de MORIN Rhéat Silvie, agriculteurs.
Il accomplit son service militaire de novembre 1901 à septembre 1904 au 140 ème Régiment d’infanterie de Grenoble et sera nommé Caporal.
Il se marie en 1908, à Crest, avec VIGNON Marie Louise.
Début 1909 le couple habite à Valence quartier Châteauvert puis de juin 1909 à 1915, Lyon.
Gustave est réformé en 1912 par la Commission spéciale du Rhône pour fractures multiples et gène fonctionnelle de l’avant bras gauche.
Le 23 février 1915, il est mobilisé et rejoint le 29ème Régiment d’Infanterie d’Autun.
Le 29ème Régiment d’Infanterie qui se trouve alors dans la Meuse, à proximité de Commercy, reçoit le 15 mars 1915, un renfort de 73 hommes dont notre Gustave faisait certainement partie.
Une citation du 29ème Régiment d’Infanterie résume le parcours de Gustave
« Excellent régiment qui, depuis le début de la campagne, s'est signalé en toutes circonstances : en 1914 et 1915, en forêt d'Apremont et Woëvre ; en 1916, aux Éparges ; en 1917, aux attaques en Champagne du massif de Moronvillers ; en fin d'avril à août 1918, dans la région de Montdidier, particulièrement les 9 juin, 19 juillet, 9 et 11 août. Vient de donner la preuve, pendant six mois de la plus belle endurance, en fournissant, du 30 mars au 12 octobre 1918, dans des conditions spécialement pénibles, des efforts continus, montrant les meilleures qualités offensives.
Du 8 au 10 septembre, formant avant-garde de la division dans la région sud de Saint-Quentin, a réalisé une progression de 9 kilomètres en faisant tomber de forts points d'appui dans des conditions parfois très dures, puis, au cours d'une avance de 20 kilomètres effectuée par sa division jusqu'au 12 octobre, a exécuté de vigoureuses et brillantes attaques, particulièrement du 29 septembre au 2 octobre, où il a livré, à Urvillers, des combats acharnés qui lui ont valu, avec la prise de cette position très solidement fortifiée, la capture de trois cent cinquante prisonniers environ (de cinq régiments de deux divisions différentes) et d'un matériel important, dont treize minenwerfers, soixante-sept mitrailleuses, dix-huit mitraillettes et vingt et un fusils antitanks. »
C’est dans cette journée de combat du 29 septembre que le caporal BRUNET Gustave, 38 ans, a été tué face à l’ennemi.
Il est inhumé dans la nécropole nationale de Saint – Quentin dans l’Aisne. Tombe individuelle 2480.