14 mars 1790 : serments de fidélité
En ce dimanche soir du 14 mars 1790, à l’issue des vêpres, le drapeau de la Garde Nationale de la commune a été béni par le desservant Etienne FIERE.
Puis, les hommes composant cette Garde Nationale et les membres du Conseil municipal élus ont prêté serment.
« Chacun d’eux a promis et juré de maintenir de tout son pouvoir la Constitution du royaume, d’être fidèle à la Nation, à la loy et au Roi et de bien remplir ses fonctions. »
NERY Etienne a été élu secrétaire greffier de la municipalité et JEAN Joseph a été nommé trésorier chargé de faire la recette générale des impositions de la commune : Taille et autres formes portés par le Lançon, Vingtième, Corvée… Le tout moyennant la somme de 135 livres.
25 mars 1790 :
Jean Pierre SAYN maire et Joseph MOREL trésorier étaient par le passé, péréquateurs, chargé par le Lançon de répartir les taxes et impôts de la commune. Vu leurs charges actuelles au sein de la municipalité, il faut en nommer deux autres.
Joseph VIGIER et Antoine Monier ont été élu Péréquateurs.
5 avril 1790 :
La municipalité élabore un règlement de police. (Voir plus loin.)
Elle nomme deux tambours qui apprendront à battre la caisse, ceci pour les deux compagnies de milice nationale qui se trouvent à Eurre.
Louis LONG et … ?... MONTEL fils de Jacques sont volontaires. Ils suivront les cours dispensés par Monsieur BAYANS, seront habillés et payés par la milice.
3 juin 1790 :
La municipalité se trouve confronté à un problème très grave : la disette.
« Par les dolléances de divers particuliers de cette communauté se trouvent dans la plus grande détresse et nécessité par la rareté du grain et qu’il n’est rien de si urgent que de chercher un prompt secours sans quoi il est évidant qu’on ne pourra éviter le fléau de la famine en cette commune. » Tel est le rapport du procureur BERTRAND.
Jean Pierre SAYN, maire, se propose de pourvoir incessamment à la nécessité qui se présente mais que comme le prix du grain se trouve exorbitant, il est impensable de le faire payer un tel prix et que son offre charitable sera à sa perte.
Le conseil municipal délibère que le grain sera délivré au prix courant des villages circonvoisins et que la perte éprouvée par monsieur le maire sera imposée sur tous les contribuables.
10 juin 1790 :
La Garde Nationale ne peut exécuter correctement son service par défaut d’armes.
Le conseil municipal envoie à St Etienne en forêt, le sieur BLACHE, maréchal (Ferrand) à Allex, pour acheter vingt solides fusils.
20 juin 1790 :
En vue d’envoyer à Paris, pour la fête de la Fédération, un contingent de la Garde Nationale, le maire de Crest adresse un courrier à la municipalité d’Eurre. Celle-ci envoie six hommes de sa garde pour la sélection qui aura lieu le 25 courant.
Ont été choisi :
Joseph JEAN, commandant
Jean BADON, sergent
Philibert VIGIER, caporal
Antoine SIBEUD
Charles LONG
Antoine FAURE COSTE.