Par le futur, connaitre le passé.
Les fouilles archéologiques préventives effectuées peu avant la construction de la ligne TGV Méditerranée (1995-1997) ont permis d’obtenir des preuves de vie et d’occupation des sols.
Bien que situé sur le territoire de Crest, juste en limite d’avec Eurre, ces découvertes ponctuelles laissent supposer une occupation plus élargie et éparse dans le val de Drôme, et ce, dès le néolithique (de 6 000 à 2 500 ans avant J.C.).
Que ce soit les habitations groupées autour d’une aire centrale du 7ème et 6ème siècle avant J.C. ; ou l’habitat hallstattien de cinq bâtiments avec céramiques, objets ferreux comme fibules, bracelets, boucles d’oreilles, agrafes, aiguilles à chas, alènes, couteaux hameçons du milieu du 5ème siècle avant J.C. ; ou encore plus près de nous, dans le bas empire (gallo-romain) du 3ème au 5ème siècle après J.C. avec une auberge (station routière) et un habitat rural avec des outils comme une serpe, une reille d’araire, une scie, une enclume, des couteaux, des lampes à huile, une écumoire, un entonnoir, des clefs, des poids de balance, 247 pièces de monnaie dans le sol de l’auberge et 329 pièces provenant d’offrandes à caractère cultuel… Sans oublier une forge de l’an 1000.
(«Archéologie sur toute la ligne » Jean Michel Treffort, Michèle Feugère, Véronique Bastard, Magalie Rolland, Frédérique Blaizot, Sylviane Estiot.)