Un peu avant les vacances de la Toussaint, deux jeunes adolescents, d’une classe de troisième au collège Saint Louis de Crest et en quête de renseignements sur le monument « aux morts » de notre commune, sont venus frapper à ma porte. Ces deux jeunes eurrois, Loriane et Mathieu, accompagnés de leur maman, espéraient obtenir des réponses au questionnaire donné par leur professeur. Justement, sur la table de ma salle à manger, se trouvait toute la documentation nécessaire à mon intervention du 11 novembre 2009. Je leur indiquais , en me référant au n°14 du bulletin municipal de décembre 2001, les éléments de réponse nécessaires à leur devoir. ..Sauf une, car le nom de l’architecte ayant construit notre monument ne figure, ni dans les archives des délibérations communales, ni dans la presse locale, ni au creux d’une pierre le constituant.
Puis, comme tout passionné, je leur expliquais le sens de mes recherches, mes méthodes pour trouver ce que je cherche, ainsi que le but de mon travail de mémoire en honneur à ceux qui ont donné leur vie pour notre patrie et nos libertés de 1914 à 1918.
HONNEUR aux « MORT POUR LA FRANCE », honneur aux 31 « poilus » de notre commune dont la vie s’est arrêté pour les plus jeunes à 19 ans et demi et pour le plus ancien à 43 ans. HONNEUR aussi à ceux qui en sont revenu et qui, de nombreuses années encore après, se remémoraient l’enfer vécu ou ont souffert, parfois jusqu’à leur dernier jour, des séquelles des horribles blessures reçues pendant les rudes combats qu’ils ont du mener.
11 novembre 2009… les enfants se souviendront !
Heureuse surprise… Les deux collégiens étaient présents le 11 novembre au monument aux morts de la commune et avec eux d’autres enfants assistaient aussi à la cérémonie commémorative de l’armistice du 11 novembre 1918. Depuis quelques années, des enfants assistent aux cérémonies commémoratives. Leur nombre varie, mais se compte facilement.
Il serait bon que l’exemple vienne des parents !
Une heure donnée à se souvenir, une heure dans notre monde actuel, c’est peu en regard des 37488 endurées au fond d’une tranchée sous un bombardement quasi omniprésent.