Réédition 1991 de la série originale de 15 cartes postales des fêtes d'inauguration du Monument à la mémoire des Insurgés. Commité "Insurgé 1851". Imprimerie du Crestois 26400 Crest. Le monument avant son enlèvement en janvier 1942
Pierre André VINET : l' Insurgé de Eurre
la vie d'un village, à travers le temps, est marquée des empreintes laissées par des hommes et des femmes hors du commun. Leur personnalité, leur action, leur combat, ont écrit de belles pages d'histoire locale dont il convient d'en conserver le souvenir.
Le Val de Drôme et la ville de Crest ont vécu, en 1991, l'aventure des insurgés de 1851. La flamme du souvenir continue de brûler et les mémoires conserveront leur émouvant combat pour la Liberté, baigné de larmes et de sang. En témoignage, le monument de Crest a retrouvé sa statue le 8 décembre 1991.
En 2003, Robert SERRE, publiait "1851 Dix mille Drômois se révoltent" aux éditions Peuple Libre/Notre Temps.
Pierre André VINET figure sur le tableau en hommage aux comdamnés du coup d'état du 2 décembre 1851 qui se trouve en mairie de Bourdeaux.
Les beaux jours
Né le 5 Floréal an IX (25 avril 1801) à Crest, il est le fils de François VINAY et de Laurence CHARRIERE.
En 1803, sa famille vient s'installer à Eurre et François possède en 1820 deux maisons dans le village, des terres labourables et des vignes au Bois-vieux et au Routel. En 1823 il est qualifié de tailleur d'habit.
Victoire VINAY, sa soeur, est née le 3ème jour complémentaire de l'an XII (20 septembre 1804) mais son frère ainé Pierre VINET décède à Eurre le 6 février 1808 à l'age de 13 ans. (remarquez comment l'orthographe du nom varie selon celui qui l'enregistre car François est illettré).
Le 24 juillet 1831, Pierre André VINET figure sur le procès verbal de reconnaissance des Officiers et Sous-Officiers de la Garde Nationale que le Conseil Municipal a décidé de commuer Communale le 12 juin 1831, comme 1er Lieutenant sous les ordres du Capitaine Jean Louis FAURE.
Le 12 janvier 1835, le Conseil Municipal examine sa demande pour être revêtu des fonctions d'instituteur communal. Pour cela, il a du présenter à ces messieurs : sa demande d'installation, son brevet de capacité, une autorisation pour l'enseignement primaire dans la commune, un certificat constatant qu'il est digne, par sa moralité, de se livrer à l'enseignement sur l'attestation de trois conseillers municipaux. Il touchera, le 12 février, un traitement de 200 francs et une indemnité de logement de 30 francs. Il devra enseigner gratuitement à 15 élèves.
Pierre André se marie à Die le 25 janvier 1831 avec Joséphine RAMBAUD dont il eut plusieurs enfants. Les trois premiers moururent entre 1 et 5 mois, mais heureusement Adrien nait le 18 octobre 1842 à Eurre ainsi que Léon Paul le 27 novembre 1845.
En 1843, il figure toujours comme 1er Lieutenant de la Garde Nationale, sous les ordres du Capitaine Jean Augustin PLANEL et du second Capitaine Jean Louis FAURE, avec COMBE Michel comme second Lieutenant, JUGE André et MONIER Antoine comme Sous-Lieutenant.
En 1845, comme membre de la Fabrique d'Eurre, (conseil paroissial), son nom est inscrit sur la cloche de l'église que l'on vient de refondre.