Par courrier en date du 5 août 1866, l’inspecteur des écoles de Die, M. GIRAL, autorise, suite à la décision du Conseil départemental, Mlle LEYBRAÏ, institutrice libre à Eurre, de recevoir dans son école les garçons du culte protestant, jusqu’à l’âge de 10 ans. Cette autorisation est accordée à la condition expresse qu’il y aura dans la classe une cloison pour la séparation des sexes.
Monsieur le maire, Louis FAURE, répondait aux remarques des différents inspecteurs, en mentionnant ce courrier et surtout en argumentant sur le fait que si l’on installait ladite cloison, une partie de la pièce serait privée de lumière. Par ailleurs, les petits garçons qu’elle avait étaient très jeunes.
Pour le moment, les quelques petites filles qui s’y trouvent sont très jeunes et les garçons qui dépassent l’âge de 10 ans vont quitter l’école dans peu de temps…
Monsieur le maire termine sa lettre comme ceci :
« _ Dans l’espoir qu’à votre prochaine visite j’aurais meilleures choses à vous raconter à Eurre et à faire votre connaissance ; j’ose espérer Mr l’inspecteur que vous serez assez indulgent à notre égard vis à vis de cette école. Néanmoins je continuerai à entretenir avec vous les bons rapports que j’ai eu l’honneur d’avoir avec vos prédécesseurs. »
C’est à cette époque que M. FAURE espérait faire devenir communale l’école protestante.
En vain, car avec la construction de la nouvelle école de garçons et les nouveaux effectifs, celle-ci fut dissoute en 1888.
Références : Original des lettres, archives privées Denise DERONZIER (descendante de Louis FAURE)